La Ville de Grenoble a remis ses Prix de l’habitat durable, dans le cadre de la Biennale de Grenoble, ce jeudi 9 mars 2017. À l’occasion de la cinquième édition de ce Prix de l’habitat durable, cinq projets ont été récompensés par le jury parmi les quinze présentés durant la soirée organisée au Musée de Grenoble.
« Le jury, réuni le 6 mars 2017, a été particulièrement sensible à l’intérêt sociétal des projets présentés, à la vie qu’ils créent, aux échanges qu’ils permettent », fait savoir la municipalité grenobloise.
Un jury composé d’acteurs politiques et professionnels
Le jury, ainsi que le précise le règlement du Prix, était constitué de représentants de la Ville, de la Métro, de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), de la DGHUC (Direction générale de l’urbanisme de l’habitat et de la construction), de la Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) et du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment).
Y figurent encore un représentant de la FBTP (Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics), de l’union régionale des CAUE (Conseils architecture urbanisme environnement) Auvergne – Rhône-Alpes, ainsi que « du monde professionnel de l’ingénierie de la construction », « du monde professionnel de l’architecture » et « du monde professionnel de l’urbanisme. »
Dans les catégories Grand collectif et Habitat intermédiaire
Les cinq lauréats sont : dans la catégorie Grand collectif, la résidence Le Soleil d’Actis, située dans le secteur de la Presqu’île de Grenoble, conçue par Roda Architectes. « Ce projet est primé pour son originalité architecturale ainsi que pour sa qualité environnementale, notamment en termes de qualité acoustique des logements, mais aussi la préoccupation de l’énergie grise et l’analyse du cycle de vie des matériaux. »
Dans la catégorie Habitat intermédiaire, le prix revient Au clair du quartier, situé dans le quartier des Eaux-Claires de Grenoble, par l’architecte Florian Golay. « Cette opération porte l’enjeu d’une bonne insertion urbaine d’un petit collectif dans un tissu urbain existant, fait de maisons individuelles et de petits immeubles. Le jury salue la grande préoccupation environnementale de ce projet, à travers les matériaux utilisés (bois local), la performance énergétique, l’utilisation du bois pour le chauffage, la limitation de l’utilisation de l’eau… »
Dans les catégories Habitat individuel et Équipement public
Dans la catégorie Habitat individuel, est primée l’opération Habiter une grange, à Saint-Martin-d’Uriage, signée de l’architecte Joëlle Personnaz. « Cette opération a été retenue car elle réutilise une vieille grange existante et propose un projet respectueux du site. (…) “Habiter une grange” est une belle opération architecturale, bien maîtrisée sur le plan performance énergétique, intelligence des matériaux, détails techniques. (…) Enfin, cette grange contribue à faire “paysage”, à l’heure de l’uniformisation grandissante des terroirs au nom d’une agriculture productiviste. »
Enfin, dans la catégorie Équipement public, deux prix sont donnés ex-æquo. Le premier à l’opération groupe scolaire Alice à Prévessin-Moëns (Ain), née du cabinet grenoblois CR&ON. « Cette école est un beau projet architectural en bois. La lumière naturelle est recherchée pour tous les espaces. (…) Le projet, parfaitement intégré dans son site, est de très bonne qualité environnementale et énergétique. Le plan de composition permet un parcours pertinent entre la maternelle et le primaire. »
Le second revient à l’Hôtel de ville de Saint-Quentin-Fallavier (agence Archipel). « Outre sa qualité architecturale et sa bonne performance énergétique (bâtiment passif), le projet s’intègre parfaitement sur son site : il tire parfaitement parti de la pente et permet à la lumière naturelle de baigner un maximum les espaces intérieurs. »
« Enfin, le projet a été retenu car il est significativement en bois, tout en étant pas ostentatoire : le bois n’est pas toujours obligé d’être visible en façade mais a tout son intérêt en structure », conclut le jury.