Comme il fallait s’y attendre au vu des conditions météorologiques et des niveaux de pollution de l’air, l’interdiction de circuler dans la Métropole de Grenoble et à ses abords touchera dès jeudi 26 janvier un quart du parc automobile. Un automobiliste sur quatre devra donc laisser sa voiture au garage.
Les voitures essence et véhicules utilitaires légers de plus de vingt ans ainsi que les diesels de plus de dix ans sont donc priés de rester au garage alors que l’agglomération, plongée dans son septième jour de pollution aux particules fines, et son troisième jour d’interdiction de circulation, peine à émerger du nuage de poussières.
Même punition pour les poids lourds, bus et autocars essence immatriculés avant le 1er octobre 2001, les diesels d’avant octobre 2009 et les deux-roues d’avant juillet 2004 qui, en théorie, ne pourront pas franchir les barrières des péages de Crolles et Voreppe, où se tiennent la plupart des contrôles. Pour résumer, il s’agit des véhicules qui, considérés comme trop polluants, sont classés “sans vignette” et des certificats 4 et 5.
Objectif : faire baisser les émissions de particules fines
Avec un quart du parc auto sur la sellette, assorti de la gratuité dans les transports en commun et pour la location d’un métrovélo, l’objectif est de faire baisser les émissions de particules fines de 37 %. En attendant d’atteindre de tels objectifs, et de pouvoir le démontrer, les premières mesures visant à anticiper le pic de pollution, voire le juguler, n’ont semble-t-il pas fait la démonstration de leur efficacité. Les pouvoirs publics ont beau limiter les vitesses maximales sur les axes rapides cinq jours durant, la pollution se maintient, elle, au beau fixe. Avec un indice de 98/100, l’air est toujours aussi mauvais à Grenoble.
Faut-il le rappeler ? L’hiver, les particules fines sont dans les vallées alpines majoritairement émises par le chauffage individuel au bois. Il est donc interdit de faire tourner des foyers d’appoint ouverts et autres appareils considérés comme peu performants, installés avant 2000. Par – 5 °C, les ménages modestes qui n’auront pas pris les devants en se tournant vers la prime air-bois devront enfiler des moufles… A noter qu’il est tout aussi interdit de faire tourner des groupes électrogènes ou de brûler les déchets à l’air libre. Quant aux industriels, ils sont priés de réduire leurs émissions. CQFD.
PC