Les studios de la station Hot Radio ont été victimes d’un important incendie entre le 23 et le 24 janvier. Employés au chômage technique, matériel détruit, absence de publicité et difficultés pour émettre : les dommages économiques de la chaîne sont nombreux.
Dans la nuit du jeudi 23 janvier dernier, un incendie s’est déclenché dans les locaux de la radio, sur la commune de Pont-de-Claix. Il était un peu plus de minuit quand le feu a pris au deuxième étage de l’immeuble abritant les studios de la radio. « C’est un voisin qui a alerté les pompiers. Ils ont mis plus d’une heure à intervenir, et aujourd’hui c’est Beyrouth », explique Sébastien Stéfani, directeur associé de la radio.
Bilan : cinquante mètres carrés ravagés par les flammes et une fumée qui s’est vite répandue dans trois cents mètres carrés, endommageant tout le reste. Le matériel de la radio a particulièrement souffert. Ambuleurs, ordinateurs et matériels de traitement de sons ont été transformés en cendres. Hot Radio est dévasté.
Le vendredi 24, l’enquête de gendarmerie de Pont-de-Claix a conclu à la cause accidentelle. « On a pu sauver l’essentiel, à savoir les serveurs informatiques qui nous permettent de récupérer les données des logiciels propres à Hot Radio » précise toutefois Sébastien Stéfani. Une base pour la reconstruction.
Une interruption néfaste pour la chaîne de radio, notamment au vu des conséquences financières. Retrouver un fonctionnement normal sera sûrement long pour Hot Radio. « Si on y arrive cette semaine, c’est un exploit, mais j’ai du mal à y croire » concède Sébastien Stéfani. D’autant que la direction n’est pas maître de son sort : elle dépend aussi de la réactivité des prestataires extérieurs. Notamment pour le logiciel de planification de la publicité, en cours de rachat. « C’est long. Ce sont des prestataires au niveau national, voir international » regrette Sébastien Stéfani. Pour le directeur associé, la priorité est de « diffuser au moins quelque chose et d’éviter le vide quand on se branche sur le 102FM ». « Répondre aux attentes des auditeurs », c’est ainsi la principale préoccupation de Sébastien Stefani, qui compte les tenir au courant de l’avancée de la reconstruction via Facebook : « On leur dira ce qui va se passer et on leur montrera l’avancée des travaux… Si l’on a des recettes publicitaires, c’est en effet parce qu’on a des auditeurs » ajoute-t-il. Et celui-ci de souligner que l’héritière de Belledonne FM reste une PME de l’audiovisuelle ne bénéficiant ni de l’aide d’un grand groupe, ni de subventions. Ce préjudice économique touche donc particulièrement la petite radio. Guillaume Rantet
Aucune rentrée financière depuis vendredi
Animateurs et journalistes étant au chômage technique depuis le lendemain de l’incendie, Hot Radio survit pour l’heure uniquement sur les ondes. Les 85 600 auditeurs quotidiens de la radio ont cependant sûrement remarqué des changements à l’écoute de leur fréquence habituelle : les morceaux de musique s’y succèdent, sans interruption. Plus de journalistes, d’animateurs, ni de la publicité : « On ne diffuse aucune publicité. Donc on a aucune rentrée financière depuis vendredi » déplore Sébastien Stéfani. Mais ceci ne durera peut-être qu’un temps. La direction explique en effet que la diffusion pourrait s’interrompre. « Il y a une antenne qui diffuse aujourd’hui jusqu’à demain, parce qu’on avait envoyé la programmation musicale directement sur nos différents sites émetteurs. La programmation musicale a été envoyée à temps avant l’incendie. Maintenant on fait tout pour que demain après-midi, heure où s’arrêtera la diffusion préalablement programmée, il y ait toujours du son ». Cependant, Sébastien Stéfani souhaitent prévenir les auditeurs : le fonctionnement normal de la radio, ses douze flash d’information, ses animateurs présents à l’antenne de 6h00 à minuit, ainsi que ses jeux, ne reviendront pas de sitôt. Éviter le vide sur les ondesUne interruption néfaste pour la chaîne de radio, notamment au vu des conséquences financières. Retrouver un fonctionnement normal sera sûrement long pour Hot Radio. « Si on y arrive cette semaine, c’est un exploit, mais j’ai du mal à y croire » concède Sébastien Stéfani. D’autant que la direction n’est pas maître de son sort : elle dépend aussi de la réactivité des prestataires extérieurs. Notamment pour le logiciel de planification de la publicité, en cours de rachat. « C’est long. Ce sont des prestataires au niveau national, voir international » regrette Sébastien Stéfani. Pour le directeur associé, la priorité est de « diffuser au moins quelque chose et d’éviter le vide quand on se branche sur le 102FM ». « Répondre aux attentes des auditeurs », c’est ainsi la principale préoccupation de Sébastien Stefani, qui compte les tenir au courant de l’avancée de la reconstruction via Facebook : « On leur dira ce qui va se passer et on leur montrera l’avancée des travaux… Si l’on a des recettes publicitaires, c’est en effet parce qu’on a des auditeurs » ajoute-t-il. Et celui-ci de souligner que l’héritière de Belledonne FM reste une PME de l’audiovisuelle ne bénéficiant ni de l’aide d’un grand groupe, ni de subventions. Ce préjudice économique touche donc particulièrement la petite radio. Guillaume Rantet
Hot radio en bref 85 600 auditeurs par jour au derniers sondages Médiamétrie-Médialocales sept 2012-juin 2013. 25 collaborateurs, dont 4 journalistes. Chiffre d’affaires 2012 : 1,4 million d’euros Zones de diffusion : Grenoble et son agglomération, Chambéry-Aix les Bains, Albertville, Voiron et Pays Voironnais, Bourgoin-Jallieu, Pontcharra et La Rochette.