EN BREF – La préfecture de l’Isère, la mairie de La-Tour-du-Pin et la gendarmerie départementale ont signé un protocole de « participation citoyenne » pour le quartier des Hauts de Saint-Roch, le 28 mars 2025. Ce dispositif qui s’appuie sur la collaboration entre les habitants, les forces de l’ordre et les élus vise à lutter contre l’insécurité dans ce quartier de La-Tour-du-Pin.
Catherine Séguin, préfète de l’Isère, Claire Durand, maire de La-Tour-du-Pin, et le colonel Jean-Christophe Larroque, représentant le commandant du groupement de gendarmerie départementale de l’Isère, ont officialisé, vendredi 28 mars 2025, un protocole de « participation citoyenne » pour le quartier des Hauts de Saint-Roch sur la commune de La-Tour-du-Pin.
Instauré en 2011 par le ministère de l’Intérieur, ce dispositif repose sur un partenariat entre les citoyens et les autorités afin d’améliorer la prévention et de lutter contre la délinquance. Il vise plus précisément à « développer une culture de la sécurité auprès des habitants, [à] renforcer le contact entre la gendarmerie nationale et les habitants et [à] développer des actions de prévention de la délinquance au niveau local ».
Signature du protocole de participation citoyenne à la Tour-du-Pin, le 28 mars 2025. © Préfecture de l’Isère
Concrètement, des citoyens référents volontaires ont pour mission d’alerter la gendarmerie nationale de tout événement suspect ou de tout fait qui pourrait troubler la sécurité des personnes et des biens, dès lors qu’ils en seraient témoins. Les volontaires préalablement formés, puis mis en lien avec la mairie et la gendarmerie par le biais d’une messagerie, n’ont toutefois pas vocation à intervenir directement sur le terrain.
Un protocole qui s’inscrit dans un continuum de sécurité
« L’augmentation des faits de dégradations et d’incivilités commis aux Hauts de Saint-Roch a généré un sentiment d’insécurité grandissant « , a ainsi déclaré Claire Durand. Une situation qui a conduit la municipalité à installer une annexe de la police municipale dans le quartier, tandis que les services de gendarmerie ont renforcé leur présence sur le terrain et qu’a été mis en place le dispositif de « participation citoyenne ».
Signature du protocole de participation citoyenne à la Tour-du-Pin, le 28 mars 2025. © Préfecture de l’Isère
Catherine Séguin a, pour sa part, souligné que la sécurité était « une priorité absolue […] au cœur de l’action publique ». « Pour assurer la tranquillité de nos concitoyens, nous avons mis en place un système cohérent et structuré, fondé sur un continuum de sécurité qui fonctionne », a‑t-elle souligné.
« Ce continuum repose sur une collaboration étroite et indispensable entre les élus locaux, les services de l’État et les habitants eux-mêmes ». Et la préfète d’insister sur le fait que « c’est ensemble, avec une action concertée, que nous répondrons aux enjeux de sécurité actuels de notre territoire et [pourrons] assurer la tranquillité publique. »
Les habitants intéressés peuvent encore intégrer le dispositif
Les habitants des Hauts de Saint-Roch ont été informés, lors d’une réunion publique le 14 février 2025, des détails de ce protocole. Les personnes désireuses d’intégrer le dispositif peuvent contacter la brigade de gendarmerie de La Tour-du-Pin. « Si ce dispositif concerne d’abord les Hauts de Saint-Roch pour son lancement, la convention prévoit qu’il puisse être étendu à d’autres secteurs de la ville dans le futur », a en outre précisé l’édile.
Ce protocole s’inscrit dans une démarche plus large de restauration de la sécurité au quotidien engagée avec le « contrat de sécurité » signé le 3 mars 2023 entre la gendarmerie nationale, la ville de La-Tour-du-Pin et la Communauté de communes des Vals du Dauphiné. Un contrat qui vise à améliorer les interactions entre les différents acteurs et à intégrer un volet sécuritaire dans le développement du territoire, dans le cadre du programme « Petites villes de demain » porté par l’Agence nationale de cohésion des territoires (ANCT).
Les forces de sécurité engagées à La-Tour-du-Pin
En 2024, la gendarmerie nationale a réalisé 765 interventions et 670 actions de prévention sur la commune, avec plus de 37 000 heures de présence sur le terrain. La ville dispose, par ailleurs, de sept agents de police municipale armés et d’un système de vidéosurveillance comprenant 108 caméras.