EN BREF – Une quarantaine de personnes se sont rassemblées à Grenoble devant le Musée de la Résistance et de la Déportation, mardi 26 mars 2025, pour dénoncer « l’économie de guerre ». À cette occasion, le secrétaire général de la CGT de l’Isère, à l’origine du rassemblement, a appelé la France à sortir de l’Otan et à nationaliser les industries stratégiques, tout en proposant une solution pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
« Chaque euro dépensé pour les missiles est un euro volé à l’hôpital public, aux transports en commun, aux aides sociales. » Telle était la tonalité du rassemblement organisé mardi 26 mars 2025 par la CGT de l’Isère devant le Musée de la Résistance à Grenoble pour dénoncer « l’économie de guerre au profit du complexe militaro-industriel ». Une quarantaine de personnes s’y sont retrouvées avec une banderole, de nombreux drapeaux de la CGT et quelques-uns de Solidaires ou aux couleurs de la Palestine.
« L’économie de guerre, c’est la priorité donnée aux dépenses militaires, aux industries de l’armement, aux intérêts géostratégiques, au détriment des services publics, des salaires décents et de la transition écologique », a martelé Nicolas Benoît, secrétaire général de la CGT 38, lors de sa prise de parole. Selon lui, « Macron et son gouvernement » veulent imposer cette économie, tandis qu’une « minorité […] alimente les conflits internationaux pour servir les intérêts du patronat et de la finance [et] justifier l’austérité ».
Nicolas Benoît, secrétaire général de la CGT Isère, a fustigé l’économie de guerre devant le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère. © Florent Mathieu – Place Gre’net
« Au lieu de financer des armes, investissons dans l’éducation, la santé, les énergies renouvelables. Au lieu de vendre des Rafale à des dictatures, créons des emplois utiles, durables, et garantissons la paix par la justice sociale, pas par la force », a encore revendiqué Nicolas Benoît. Qui se dit convaincu que « la paix ne viendra pas des canons mais de notre capacité à bâtir un monde où l’humain passe avant le profit ». Le responsable syndical en appelle en outre à sortir de l’Otan et à nationaliser les « industries stratégiques »… dont Vencorex.
La CGT dénonce une « logique d’escalade » en Ukraine
Si la CGT, dans son appel au rassemblement, juge nécessaire le « soutien militaire à l’Ukraine », elle n’en dénonce pas moins une « logique d’escalade » dont seraient responsables Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen1Présidente de la Commission européenne., ou encore la « russophobe » Kaja Kallas2Cheffe de la diplomatie européenne.. « Après trois ans de guerre en Ukraine, qui a fait des centaines de milliers de victimes dans les deux camps, c’est une solution négociée, politique et diplomatique qui doit prévaloir », préconise le secrétaire général du syndicat isérois.
De quelle manière ? Rien de plus évident, à l’en croire : « La France et l’Europe doivent exiger la convocation immédiate d’une conférence de paix sous l’égide de l’ONU pour permettre l’arrêt des combats et une paix juste et durable reposant sur le respect du droit international ». Le tout « à mille lieues du pillage des ressources ukrainiennes et de l’annexion d’une partie de son territoire que veulent imposer Trump et Poutine ». Après la conférence de Yalta, la conférence de « Y a qu’à » ?
Une réflexion sur « Grenoble : une quarantaine de personnes rassemblées à l’appel de la CGT pour dénoncer « l’économie de guerre » »
Allez la CGT, un peu de courage, allez plutôt manifester sur la place rouge à Moscou.