EN BREF – Après qua­si­ment neuf jours de blo­cage, les agri­cul­teurs ont levé, ven­dredi 2 février 2024, le bar­rage ins­tallé sur l’A480, à Grenoble. L’autoroute a pu rou­vrir à la cir­cu­la­tion samedi 3 février au matin, après des tra­vaux pour remettre en état la chaus­sée. Ailleurs en Isère, les autres auto­routes blo­quées (A7, A43, A48) ont pu rou­vrir éga­le­ment, y com­pris au niveau du péage de Saint-Quentin-Fallavier, sur l’A43, où le bar­rage a été éva­cué par les forces de l’ordre, samedi matin.

La cir­cu­la­tion réta­blie sur l’A480 et les autres auto­routes, éva­cua­tion du bar­rage de Saint-Quentin-Fallavier

Après la levée, la veille, du bar­rage ins­tallé autour de Grenoble, l’A480 a fina­le­ment pu rou­vrir à la cir­cu­la­tion dès samedi 3 février 2024, en début de mati­née. Sur l’A7 (Chasse-sur-Rhône), l’A43 (Coiranne) et l’A48 (Réaumont), les blo­cages ont été levés ven­dredi 2 février au soir et ces dif­fé­rentes auto­routes ont ensuite rou­vert rapi­de­ment… Mais en par­tie seule­ment pour l’A43.

Restait en effet sur cette auto­route le bar­rage tenu par la Confédération pay­sanne au péage de Saint-Quentin-Fallavier, le syn­di­cat agri­cole ayant annoncé son inten­tion de res­ter en place au moins jus­qu’au lundi 5 février. Mais les forces de l’ordre ont éva­cué les agri­cul­teurs, samedi 3 février au matin, déblo­quant le péage. La cir­cu­la­tion est donc entiè­re­ment réta­blie dans les deux sens sur l’A43, depuis la fin de mati­née, a pré­cisé la pré­fec­ture de l’Isère.

[Encadré ajouté le 3 février 2024]

[Article publié le 2 février 2024 à 21 h03 et mis à jour le 3 février 2024 à 14 h 06 avec ajout enca­dré] Ils occu­paient les lieux depuis près de neuf jours, leur blo­cage – qui pro­vo­quait une cou­pure totale de la cir­cu­la­tion entre les sor­ties Fontaine (2) et Grenoble centre (3b) – étant devenu le sym­bole du malaise agri­cole en Isère. Vendredi 2 février 2024, les agri­cul­teurs ont fina­le­ment levé le bar­rage ins­tallé depuis jeudi 25 jan­vier sur l’A480, autour de Grenoble.

L’autoroute A480 au moment du départ des agri­cul­teurs, ven­dredi 2 février 2024, en milieu de jour­née. © Jean-Christophe Solari / France 3 Alpes

Peu avant midi, les der­niers trac­teurs ont ainsi levé le camp, au son des klaxons, après avoir démonté tous les bar­nums. Mais la fin du blo­cage n’en­traîne pas la réou­ver­ture auto­ma­tique de l’au­to­route aux auto­mo­bi­listes. Ces nuits et jours consé­cu­tifs d’oc­cu­pa­tion ont en effet laissé des traces, qui ne se sont pas éva­po­rées avec le départ des agriculteurs.

Des tra­vaux pour remettre en état la chaus­sée de l’A480

Vendredi après-midi, de la paille, un amas de bois, des déchets divers (végé­taux mais aussi des pneus) ainsi que quelques bra­siers sub­sis­taient sur l’A380. Les équipes du ges­tion­naire d’au­to­route Area doivent donc net­toyer et remettre en état la chaus­sée pour la sécu­ri­ser avant le retour des voitures.

Pendant ces presque neuf jours de blo­cage, l’au­to­route A480 a été le théâtre de scènes inha­bi­tuelles, prise d’as­saut par les badauds. © Quentin Daveau / X

De manière géné­rale, les tra­vaux néces­saires avant la réou­ver­ture peuvent prendre « de quelques heures à quelques jours », pré­cise la société. Un constat glo­bal, pour l’en­semble des auto­routes, mais qui dépend des lieux et de l’é­ten­due des « dégâts ». Car l’A480 n’est pas la seule auto­route concer­née en Isère par les bar­rages d’agriculteurs.

Des bar­rages levés sur la plu­part des autoroutes

Vendredi après-midi, vers 17 heures, la pré­fec­ture de région indi­quait ainsi, dans un point de situa­tion, que la cir­cu­la­tion était tou­jours blo­quée dans les deux sens, sur l’A43, « entre les sor­ties 5 (Chesnes) et 6 (Villefontaine) » et « entre les sor­ties 8 (Bourguoin-Jallieu) et 9 (La Tour du Pin) », et sur l’A48, « entre la sor­tie 10 (Voiron) et la jonc­tion de l’A43 dans le sec­teur de Bourgoin-Jallieu ».

Les agri­cul­teurs ont convergé vers Grenoble le 25 jan­vier 2024, ins­tal­lant le jour même un bar­rage sur l’A480. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Mais la situa­tion évo­lue très vite. Sur l’A43, le blo­cage ins­tallé au niveau du péage de Saint-Quentin-Fallavier doit par exemple être main­tenu au moins jus­qu’au lundi 5 février, d’a­près la Confédération pay­sanne. En revanche, le bar­rage situé à l’embranchement de l’A43 et de l’A48 et celui de Rives, sur l’A48, devaient être levés dans les heures qui viennent.

Quant à l’A7, le bar­rage de Chasse-sur-Rhône, dans le Nord-Isère, a fina­le­ment été déblo­qué en début de soi­rée. Les deux voies sont désor­mais libé­rées et en cours de net­toyage, l’au­to­route étant sur le point de rou­vrir. Sur l’en­semble de ces axes, Area espé­rait une réou­ver­ture ven­dredi 2 février, dans la soirée.