EN BREF – Un ado­les­cent de 15 ans est décédé des suites de ses bles­sures, mer­credi 19 juillet 2023, tan­dis qu’un autre pas­sa­ger, âgé de 14 ans, se trouve tou­jours dans un état cri­tique après le grave acci­dent de la route sur­venu lundi 17 juillet à Seyssinet-Pariset. Le conduc­teur a été mis en exa­men, ce jeudi 20 juillet, pour homi­cide invo­lon­taire et bles­sures invo­lon­taires aggra­vés par trois cir­cons­tances, puis placé en déten­tion pro­vi­soire. Le jeune homme de 19 ans condui­sait en effet sans per­mis, avec des pneus lisses et sous l’emprise de stupéfiants.

[Article publié le 20 juillet 2023 à 16 h 57 et mis à jour à 21 h 30] Le bilan, déjà dra­ma­tique, s’est encore alourdi, mer­credi 19 juillet 2023. Deux ado­les­cents de 15 et 14 ans avaient été hos­pi­ta­li­sés dans un état grave au CHU Grenoble Alpes, lundi 17 juillet, après un acci­dent de la route sur­venu à Seyssinet-Pariset. Le pre­mier est décédé des suites de ses bles­sures le mer­credi, tan­dis que le second se trouve tou­jours actuel­le­ment entre la vie et la mort.

Le conduc­teur a perdu le contrôle de sa voi­ture, qui a per­cuté un arbre au niveau de l’a­ve­nue Hector-Berlioz, à Seyssinet-Pariset, sur la RD 106B reliant Grenoble à Saint-Nizier-du-Moucherotte. © Google Maps

Tous deux étaient pas­sa­gers d’une voi­ture dont le conduc­teur a perdu le contrôle, lundi midi, au niveau de l’a­ve­nue Hector-Berlioz, sur la RD 106B qui relie Saint-Nizier-du-Moucherotte, dans le mas­sif du Vercors, à l’ag­glo­mé­ra­tion gre­no­bloise. Le véhi­cule était ensuite venu s’en­cas­trer dans un arbre qu’il avait per­cuté de plein fouet. Deux autres pas­sa­gers, âgés de 12 et 14 ans, avaient été plus légè­re­ment bles­sés, tout comme le conducteur.

Pneus lisses, défaut de per­mis, conduite sous stupéfiants

Le par­quet de Grenoble a ouvert, ce jeudi 20 juillet, une infor­ma­tion judi­ciaire « pour homi­cide invo­lon­taire et bles­sures invo­lon­taires aggra­vés par trois cir­cons­tances : pneus lisses sur le véhi­cule, défaut de per­mis de conduire, conduite sous stu­pé­fiants », a indi­qué le pro­cu­reur de la République de Grenoble Éric Vaillant, confir­mant l’in­for­ma­tion du Dauphiné libéré.

Le par­quet ouvre une ins­truc­tion pour homi­cide invo­lon­taire et bles­sures invo­lon­taires aggra­vés par trois cir­cons­tances, à l’en­contre du conduc­teur qui a été mis en exa­men et placé en déten­tion pro­vi­soire. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Le par­quet a ainsi requis « le pla­ce­ment en déten­tion pro­vi­soire du mis en cause ». Déféré dans l’a­près-midi, le conduc­teur a fina­le­ment été mis en exa­men et incar­céré, a annoncé le magis­trat, ce jeudi soir.

Les proches des vic­times vou­laient s’en prendre au conducteur

L’accident avait sus­cité de vives ten­sions lundi. En fin de jour­née, une cin­quan­taine de per­sonnes – pour la plu­part des membres de la com­mu­nauté turque appar­te­nant notam­ment aux familles des deux ado­les­cents griè­ve­ment bles­sés – s’é­taient en effet ras­sem­blées devant les urgences du CHU Grenoble Alpes.

Particulièrement remon­tés et agi­tés, les proches des vic­times dési­raient alors, selon la Direction dépar­te­men­tale de la sécu­rité publique (DDSP), s’en prendre au conduc­teur de la voi­ture, qu’ils tenaient pour res­pon­sable du sort de ses pas­sa­gers. Un impor­tant dis­po­si­tif de police et gen­dar­me­rie avait ainsi dû être déployé devant l’hô­pi­tal afin de rame­ner le calme.