EN BREF – La mairie de Champ-sur-Drac a réalisé le 4 juillet 2023 un exercice de sécurité civile avec la simulation d’un feu de forêt, dans le cadre du Plan Communal de Sauvegarde (PCS). Un scénario mis au point par l’Institut des risques majeurs (IRMa) et Grenoble Alpes Métropole pour tester la réactivité des élus, agents et habitants volontaires de la commune en cas de « phénomène majeur ».
« Un incendie sur les hauteurs de Champ-sur-Drac avec un vent du sud se rapprochant dangereusement des zones habitées »… Le scénario catastrophe concocté par l’IRMa et tenu secret jusqu’au jour J, le 4 juillet, sonnait plus vrai que nature après une année 2022 marquée par 72 000 hectares de forêt brulés.
Pourtant, il n’a pas pris de court les pompiers, gendarmes, élus et volontaires de la commune de Champ-sur-Drac, située à 13 km de Grenoble et membre de Grenoble-Alpes Métropole depuis 2014. Ceux-ci ont tenté de réagir comme en conditions réelles.
Le maire Francis Dietrich (au centre) est le directeur des opérations en cas de crise. © Sophie Eymard – Place Gre’net
Si aucune alarme n’a retenti entre les murs de la ville, des agents se sont tout de même appliqués à barrer et signaliser les routes, quand d’autres ont fait du porte-à-porte auprès des habitants pour simuler le temps des évacuations.
À la mairie, des élus en gilets jaunes ont également pris leur rôle très au sérieux. Rien n’a été laissé au hasard : ouverture d’un centre d’accueil avec la mise en place d’une cellule de soutien, surveillance des secteurs sensibles et évaluation des risques, diffusion de l’alerte auprès des habitants…
Sur ce dernier point, la mairie a pointé du doigt la liste des habitants, « renouvelée tous les six mois environ ». Celle-ci permet notamment d’identifier les personnes en incapacité de se déplacer seules pour les rendre prioritaires dans le processus d’évacuation.
Un moyen de « développer des réflexes »
Le maire de la ville, Francis Dietrich, a également souligné « l’obligation règlementaire » de ces exercices aujourd’hui, même si la commune les appliquait auparavant. « Nous avons déjà simulé des inondations, incendies de maisons, des accidents de camion transportant des matières dangereuses, ou bien des fuites de wagon », a‑t-il listé, satisfait.
Mais ce genre de test reste toujours de bonne augure, selon lui.
La commune de Champ-sur-Drac étant concernée par plusieurs risques majeurs, Francis Dietrich reste très vigilant, en particulier au sujet de l’usine Arkema de Jarrie située juste à côté. Le souvenir des explosions fin 2022 sur le site de cette usine classée Seveso reste en effet encore vif dans les esprits.
Le maire de Jarrie, de même que la police intercommunale et municipale de Vizille, ainsi que des élus de Vizille, ont d’ailleurs fait le déplacement pour observer et comparer les mesures mises en place par Champ-sur-Drac.