REPORTAGE - L'association des parents d’élèves de l’école Jules-Ferry organisait une opération « Amenez vos lampes frontales ! » ce mardi 24 janvier 2023 à 18 heures, au parc Condé à Grenoble. En cause, l'éclairage public complètement coupé depuis le début de l'hiver du seul îlot de verdure du quartier de l'Abbaye, très fréquenté dès la sortie des écoles. Si l'association reconnaît que des mesures d'économies d’énergie ou de diminution de la pollution lumineuse sont nécessaires, elle considère qu'il serait toutefois plus pertinent de ne couper l’éclairage qu’en dehors des heures de fréquentation.
Vers 18 heures ce mardi 24 janvier, la nuit venait de tomber sur le parc Condé, quand une trentaine d'adultes et d'enfants équipés de lampes frontales, de torches et autres dispositifs lumineux ont commencé à investir le lieu, seul îlot de verdure du quartier de l'Abbaye à Grenoble. Notamment son espace de jeux, situé au centre.
En effet, l'association des parents d'élèves de l'école Jules-Ferry y organisait l'opération «Amenez vos lampes frontales ! » pour protester contre l'extinction, depuis le début de l'hiver, des trois lampadaires qui jouxtent le parc et censés l'éclairer. Ce en raison des mesures de sobriété énergétique prises par la Ville de Grenoble et de celles de diminution de la pollution lumineuse instaurée par la Métropole.
« Globalement, nous trouvons ça bien sur le principe mais nous nous étonnons de l'extinction de ces trois lampadaires, explique Guillaume Dumas, membre de l'association. Au début, nous pensions que peut-être ils ne fonctionnaient plus, mais force a été de constater, au fil du temps, qu'il n'en était rien et qu'ils entraient effectivement dans le cadre du plan d'extinction de la Ville. »
« Tout le monde serait content d'avoir une heure de lumière en plus »
Guillaume Dumas décrit une double gêne. « Les riverains qui coupaient par le parc ne passent plus par là et font le tour puisqu'il y fait noir, déplore-t-il. Quant aux écoliers, ils ne peuvent plus y jouer en revenant de l'école parce que les jeux ne sont pas éclairés et que c'est dangereux. L'idée de ce soir c'était de montrer l'absurdité de la situation car, pour jouer dans un parc à 18 heures à Grenoble, il faut porter une lampe frontale ! », ironise le parent d'élève.
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