EN BREF – La 19e édition de La Grande Odyssée VVF s’est achevée ce 19 janvier, à l’issue de l’ultime étape qui se déroulait pour la première fois à Villard-de-Lans. Le musher français Rémy Coste l’a emportée pour la septième fois consécutive avec un attelage de dix chiens, tandis que sa compagne Aurélie Delattre s’est imposée dans l’autre catégorie. En treize jours, les mushers ont sillonné pas moins de 250 km et fait 9000 mm de dénivelé.
« On est très contents avec Aurélie [Delattre] de la performance du team », se félicite Rémy Coste, vainqueur de La Grande Odyssée VVF 2023. La course de chiens de traîneau qui s’est cette année déroulée de Mègève à Villard-de-Lans en passant par la Maurienne, a réuni 65 mushers internationaux et leurs 600 chiens-athlètes, qui se sont affrontés au cours de 11 étapes.
Rémy Coste a concouru avec dix chiens, dans la catégorie “open”. À savoir avec une meute pouvant aller jusqu’à douze chiens permettant d’en avoir six à dix à chaque départ. Sa compagne Aurélie Delattre, « rencontrée sur la Grande Odyssée il y a quelques années », l’emporte quant à elle avec un attelage de six chiens dans la catégorie “Limited”, autorisant une meute de neuf chiens pour cinq à six au départ. Tenante du titre, elle a ainsi réitéré l’exploit face à sa première concurrente Elsa Borgey.
« On fait tout ensemble, confie Aurélie Delattre. On gère comme si on était un grand attelage, mais on est deux », dit-elle. En effet, le couple de mushers expatrié en Laponie, possède cinquante chiens, « en comptant les jeunes ».
Enfin, Julien Chapelain remporte, pour sa part, le dernier « trophée », au terme de trois étapes du 17 au 19 janvier. Dix mushers supplémentaires viennent ainsi se greffer à la course durant chaque trophée et courent sur les mêmes pistes pendant deux à trois jours.
Une édition particulière
Le faible enneigement a contraint les organisateurs à réduire la longueur de certaines étapes. D’où les 150 kilomètres et 3000 mètres de dénivelé positif en moins cette année. Toutefois, pour le vainqueur Rémy Coste, « ce n’est pas forcément une difficulté supplémentaire d’avoir des étapes changées au dernier moment ». Aurélie Delattre y a même vu un avantage : « Les chiens sont en moyenne beaucoup moins fatigués, en les ayant entraînés sur des distances plus longues. »
Généralement, les deux mushers « préfèrent avoir des étapes de 45 – 50 kilomètres », en vue des championnats du monde. Mais ces derniers qui devaient avoir lieu à Praz de Lys – Sommand, en Haute-Savoie, du 24 au 28 janvier 2023, sont pour le moment annulés en raison du manque de neige.
« J’aime c’est être sur mon traîneau, en communion avec mes chiens »
Qu’est-ce qui pousse les mushers à affronter ainsi les éléments ? « Ce que j’aime c’est être sur mon traîneau, en communion avec mes chiens », témoigne Rémy Coste. Le bien-être des animaux est ainsi au centre de l’attention des coureurs, tout au long de l’évènement.
Une équipe de vétérinaires, à pied d’œuvre vingt-quatre heures sur vingt-quatre, suit les chiens avant et après chaque étape, mais aussi lors du bivouac en altitude. Sans compter les « handlers » qui s’occupent des chiens quotidiennement, les nourrissent et les câlinent, notamment à l’arrivée.
Envie de partager une prochaine course dans une ambiance nordique ? Rendez-vous pour la Grande Odyssée 2024, sans ses deux grands champions qui seront, prévoit Rémy Coste, « de l’autre côté de l’Atlantique pour défier les Américains sur leur sol en Alaska ».