FOCUS – La Société dauphinoise pour l’habitat (SDH) a présenté son rapport d’activité 2021 et ses ambitions pour l’avenir, ce mardi 28 juin 2022. Des ambitions qui subissent toutefois de plein fouet les crises successives et oblige le bailleur social, à l’image de tous les autres, à s’adapter en attendant des jours meilleurs.
« Notre métier s’apparente de plus en plus à un sport de combat. » C’est par ces mots que Patricia Dudonné, directrice générale de la Société dauphinoise pour l’habitat (SDH) ouvre la présentation du rapport d’activité 2021 du bailleur social privé (voir encadré). Entre les effets toujours perceptibles de la crise sanitaire et la hausse des prix de l’énergie et de certaines matières premières, l’ambiance n’est en effet pas à la fête.
Nelly Allard et Patricia Dudonné, présidente et directrice générale de la SDH. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Quel bilan dresser de 2021 ? « Je dirais que la SDH a tenu bon et a réalisé la quasi-totalité de ses engagements, dans un contexte général marqué par de profonds bouleversements et des incertitudes croissantes », résume de son côté Nelly Allard, la nouvelle présidente de la SDH. Des bouleversements et des incertitudes dont l’accélération est notable sur le premier semestre 2022, ajoute-t-elle.
Un bailleur social face aux difficultés conjoncturelles
La SDH est ainsi touchée de plein fouet par la hausse de 0,5 % du livret A, décidée en réaction à l’inflation. Comme pour la plupart des bailleurs sociaux, la dette de la SDH auprès de la Caisse des dépôts est en effet indexée sur ce taux. Résultat ? 0,5 % d’augmentation du taux du livret A représente… 3 millions d’euros de dette supplémentaire pour le bailleur. Et une nouvelle hausse serait à l’étude pour le mois d’août.
Autre difficulté ? La hausse des coûts de construction, sur fond de pénuries de certaines matières premières, suite au conflit en Ukraine. « Nous sommes soumis aux appels d’offre… et il suffit d’ouvrir les plis pour voir que les prix ont augmenté », explique Patricia Dudonné. Aussi conjoncturelle soit-elle, cette hausse va forcément contraindre la SDH à revoir ses ambitions à la baisse en 2022, sur les constructions comme les réhabilitations.
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