FLASH INFO – Chaque année depuis 1971, l’Association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches (Anena) dresse le bilan des accidents d’avalanche durant l’hiver. Un bilan qui fait état de 39 décès en 2020 – 2021, dont huit en Isère.
D’après le bilan provisoire de l’Anena, 39 personnes sont décédées dans des avalanches cet hiver. Elles étaient treize en 2018 – 2019 et douze en 2019 – 2020. Si le chiffre est loin des 57 décès de l’hiver 2005 – 2006, il n’en reste pas moins très élevé et au-dessus de la moyenne des 30 enregistrés par saison sur les cinquante dernières années. L’hiver 2020 – 2021 se place ainsi au 11e rang en nombre de décès depuis 1971 – 1972.
Dans le détail, ce sont 134 accidents d’avalanche qui se sont produits au cours de l’hiver, pour 221 personnes emportées. Parmi ces accidents, 29 ont entraîné le décès d’au moins une personne : 27 lors de randonnée en montagne (ayant occasionné 37 décès) et deux en alpinisme. Avec huit décès, l’Isère est le deuxième département le plus touché derrière la Savoie, qui en compte le double, et devant la Haute-Savoie et les Hautes-Alpes.
Le mois de janvier 2021 a été particulièrement meurtrier, avec 14 accidents mortels, contre 4,6 en moyenne au cours de la dernière décennie. Et surtout, sept personnes (contre 0,8 habituellement) ont perdu la vie durant le mois de mai, très hivernal et accidentogène cette année. L’Anena précise en outre que ce bilan n’est que provisoire, « l’année avalanche » s’étendant du 1er octobre au 30 septembre.
Un nombre élevé d’accidents d’avalanche qui s’explique par plusieurs facteurs
Plusieurs possibilités peuvent expliquer le nombre élevé d’accidents d’avalanche sur l’hiver 2020 – 2021, selon l’Anena. À commencer par un manteau de neige globalement instable tout au long de l’hiver et des conditions nivologiques défavorables en janvier. L’association émet également l’hypothèse de conditions « psychologiques » liées aux mesures de confinement ayant entraîné une très forte envie de sortir malgré les risques.
L’hiver 2020 – 2021 a par ailleurs été marqué par une fréquentation élevée de pratiquants de randonnée en montagne par rapport aux années précédentes. Aucun chiffre ne permet, pour l’instant, d’établir le pourcentage de « primo-pratiquants » parmi les victimes des accidents. Mais, selon l’Anena, « les novices sont rarement les personnes emportées par les avalanches ».