FIL INFO – Le CNRS a exprimé sa surprise ce vendredi 24 juillet. En effet, 76 sismologues internationaux dont des chercheurs de l’Institut des sciences de la Terre basé à Grenoble ont annoncé que le bruit sismique dans le monde avait diminué de moitié pendant la période de confinement.
L’activité sismique a‑t-elle diminué du fait du confinement ? Ce vendredi 24 juillet, le CNRS a publié un communiqué sur la fréquence des secousses et séismes ces derniers mois dans le monde. Les résultats de la dernière étude de 76 sismologues du monde entier, parmi lesquels des chercheurs de l’Institut des sciences de la Terre (ISTerre – CNRS – IRD ‑UGA – UGE – USMB), de l’IPGP, d’Université de Paris, de l’Université de Strasbourg et de l’IRD.
Et les conclusions sont sans appel : « Les mesures de confinement pour lutter contre la propagation du Covid-19 ont entraîné dans le monde entier une réduction de 50 % du bruit sismique lié aux activités humaines entre janvier et juin 2020 », écrit le CNRS.
Si les secousses sismiques liées à l’activité humaine ne sont pas inconnues des scientifiques, les sismologues expriment leur étonnement devant cette réduction drastique du bruit sismique. Ils ont ainsi « pris conscience de l’impact, plus important qu’escompté jusqu’à présent, des activités humaines sur les sous-sols », explique le centre de recherche.
Une corrélation entre l’activité humaine et la fréquence des ondes sismiques
Pour ce faire, les sismologues ont analysé les données de plus de 300 stations sismiques dans le monde. Ils ont ainsi constaté que cette quiétude sismique suivait une « vague » de confinement. La réduction du bruit sismique a commencé en Chine avant de se déplacer en Italie, puis dans le reste du monde.
Les scientifiques du centre établissent donc une corrélation entre la production industrielle de l’homme, son activité économique et touristique et la fréquence de ces ondes sismiques. Pour eux, le confinement et la mise en pause de toutes ces activités a permis cette réduction de moitié du bruit sismique dans le monde.
À titre d’exemple, le dernier séisme remarquable en date dans la périphérie grenobloise a été observé le 22 mai 2020 dans le secteur d’Engins. Un séisme de magnitude 2,7, dix jours après le déconfinement… et à proximité d’une carrière où sont régulièrement réalisés des tirs de mine.