DÉCRYPTAGE - Ils avaient été promis et annoncés par milliers. Les masques en tissu devaient pallier à la hâte la pénurie de dispositifs chirurgicaux. Mais, tout juste après le déconfinement, ils sont encore une denrée rare, quand bien même les communes iséroises multiplient les canaux d'approvisionnement, entre tentative de coordination, système D et réseaux. Trop tard ?
Des milliers de masques avaient été promis. Par la Région Auvergne Rhône-Alpes, première à ouvrir le ban. Par la Ville de Grenoble et moult collectivités. Au final, le jour J – à savoir le 11 mai jour du déconfinement –, les masques en tissu prévus pour les habitants de l'agglomération grenobloise ne couraient pas les rues.
À Grenoble, par exemple, on attend toujours. Tant les 188 000 masques promis par la Région depuis le 16 avril que les 175 000 que la Ville a elle-même commandés auprès de deux fabricants de la région3Rodier à Sassenage et AJ Biais à Saint-Étienne., après avoir quitté la commande groupée de la Métropole. Et si les modalités de distribution ont été arrêtées, il n'y a toujours pas de date en vue. « Les dates de livraison ne cessent d'être révisées », répondent les services de la Ville.
En attendant, les masques de l'État ont fini par arriver. Des masques jetables distribués depuis le 11 mai via la CCAS aux personnes les plus vulnérables. Mais aussi aux usagers des transports en commun.
Des livraisons de masques au compte-gouttes
Trois mois après le début de l'épidémie, les livraisons se font toujours au compte-gouttes. Et fournir un calendrier se fait toujours au doigt mouillé. Désorganisation ? Manque, de haut en bas, d'anticipation, puis de réactivité ? Fournisseurs débordés ? Le masque est devenu le symbole d'une défaillance généralisée…
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