FIL INFO – À deux semaines et demie du premier tour, les négociations battent leur plein à Grenoble. Sans guère de résultats pour l’instant. Alors que la candidate LREM Émilie Chalas tente un rapprochement avec l’ex-délégué interministériel Olivier Noblecourt, ce dernier continue ses appels du pied au maire sortant Éric Piolle…
À dix-sept jours du premier tour des élections municipales, les négociations et tractations vont bon train à Grenoble.
Et un récent sondage donnant le maire sortant Éric Piolle (EELV) largement en tête au premier tour n’y est sans doute pas étranger… même si les imprécisions de celui-ci le disputent aux incertitudes des électeurs – moins d’un Français sur deux sachant à ce jour pour qui il va voter.
Quoi qu’il en soit, le maire sortant semblant prendre le large, ses poursuivants sur l’aile plus ou moins à gauche de l’échiquier politique tentent des rapprochements.
« Nous avons vocation à nous rassembler », estime Émilie Chalas
Qui pour faire alliance avec qui ? C’est Émilie Chalas, la candidate de la majorité gouvernementale, qui a, la première, publiquement tendu la main. Créditée d’un score de 16 %, celle-ci a surtout été reléguée à la quatrième place. Et ce derrière l’ex-délégué interministériel soutenu par le PS Olivier Noblecourt (à 19 %), qu’elle espère bien rallier après le premier tour.
« Il est évident pour moi, depuis le départ, que le soir du premier tour et depuis l’annonce en décembre du départ en campagne d’Olivier Noblecourt, nous avons vocation à nous rassembler pour proposer une alternative crédible, raisonnable et porteuse d’avenir avec Olivier Noblecourt », a‑t-elle posé lors du débat organisé par France Bleu Isère en partenariat avec Le Dauphiné libéré.
« Nous interpellons Éric Piolle : est-il, oui ou non, prêt à ce rassemblement ? »
Message reçu ? Pas vraiment. L’appel du pied, Olivier Noblecourt, l’ex-adjoint PS aux Affaires sociales sous Michel Destot, l’a fait à… Éric Piolle. Pour manifestement se voir opposer une fin de non-recevoir.
« Je regrette que le maire sortant ne veuille pas rassembler l’ensemble de la gauche, mais seulement ceux qui sont d’accord avec lui », a brièvement commenté Olivier Noblecourt, au cours du même débat. Ce qui n’a pas empêché les différents mouvements et partis regroupés autour de la liste Grenoble Nouvel Air de repartir à la charge, pour appeler une nouvelle fois à un rassemblement de la gauche. « Nous interpellons Éric Piolle : est-il, oui ou non, prêt à ce rassemblement ? »
Patricia Cerinsek