FIL INFO — Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez annonce avoir obtenu de la SNCF l’indemnisation totale des abonnements TER contractés durant le mois de décembre. Une façon de compenser la baisse significative de circulation des trains durant les grèves de fin d’année. Et ceci alors que le territoire régional a été très touché par le mouvement contre la réforme des retraites.
Avec un train sur cinq au plus fort de la grève et, certains jours, une cinquantaine de trains en circulation contre 1 300 ordinairement, la région Auvergne-Rhône-Alpes a été particulièrement touchée en décembre par le mouvement de contestation de la réforme des retraites. Si la situation s’est améliorée en début d’année, les transports TER de la région demeurent par ailleurs encore perturbés par les arrêts de travail.
De quoi justifier une indemnisation des usagers de trains régionaux ? C’est ce qu’estime le président du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes. Mercredi 8 janvier, Laurent Wauquiez a ainsi annoncé au cours d’une conférence de presse que la SNCF « avait répondu favorablement à sa demande d’indemniser totalement les usagers du réseau TER (…) pour le mois de décembre en raison du mouvement de grève ».
Une indemnisation sous forme de bon d’achat ou d’abonnement gratuit
« Pour la Région (…), il paraissait insensé que les usagers de ces trains du quotidien subissent la double peine : ne pas pouvoir prendre le train et en plus payer leur abonnement », indique encore la collectivité. Qui n’hésite pas à qualifier de « bras de fer » les échanges avec la SNCF pour obtenir cette indemnisation. La société n’a cependant pas attendu pour faire un premier geste, en facturant notamment moins cher les renouvellements d’abonnement pour le mois de janvier.
Sous quelle forme doit se faire cette indemnisation totale ? « Soit de coupons d’achat, soit d’un abonnement gratuit en février ou mars », répond la Région. Pas question, en somme, pour les usagers de percevoir un remboursement direct de leur abonnement. Laurent Wauquiez rappelle en outre qu’une demande d’indemnisation similaire sera de nouveau sur la table si la grève doit perdurer en janvier.
En charge de la compétence du ferroviaire, la Région est fréquemment amenée au dialogue, sinon à la confrontation avec la SNCF. En juillet 2019, le Conseil régional annonçait ainsi avoir obtenu un moratoire sur la fermeture des guichets dans les “petites” gares. Un moratoire tout relatif, estimait toutefois l’opposition de gauche, pour qui le président de la Région avait plié devant les exigences de SNCF Mobilités sans obtenir de réels engagements.