FIL INFO — La Métropole de Grenoble, le Service d’incendie et de secours de l’Isère et l’Association des bailleurs sociaux de l’Isère ont signé une convention pour une meilleure prise en compte des sapeurs-pompiers volontaires dans les demandes de logements sociaux. Objectif : faire en sorte que les volontaires puissent accéder à des logements situés à proximité de leur caserne.
Comment faciliter le logement des sapeurs-pompiers volontaires de l’Isère, et faire en sorte qu’ils résident à proximité des casernes ? Voilà la question à laquelle entend répondre la convention signée par l’Association des bailleurs sociaux de l’Isère (Absise) et le Service d’incendie et de secours départemental (Sdis 38). Le tout sous l’égide de la Métropole de Grenoble, qui espère ainsi soutenir le volontariat « dans un contexte de hausse des interventions et de baisse des vocations ».
Une baisse des vocations ? D’après les chiffres les plus récents, le nombre de sapeurs-pompiers volontaires en France est en effet passé de 207 583 en 2004 à 195 800 en 2017. Soit une perte de plus de 10 000 volontaires, alors que le nombre d’interventions a, lui, augmenté en passant de 3 456 à 4 605 millions sur la même période. En Isère, précise la Métro, les 320 sapeurs-pompiers professionnels et les 583 volontaires réalisent environ 30 000 interventions par an.
La distance, obstacle à l’engagement ou à la fidélisation des pompiers volontaires
La baisse du volontariat est d’autant plus préoccupante que 80 % des opérations réalisées en milieu rural dépendent des sapeurs-pompiers volontaires. « L’organisation des secours repose donc en grande partie sur eux, notamment dans les territoires ruraux ou périurbains », note la Métropole. Mais si les seize casernes de l’agglomération couvrent bien le territoire, la question de la proximité avec les domiciles des volontaires se pose.
Au-delà de l’impact sur la rapidité des interventions, « la proximité avec le centre de secours constitue un critère d’engagement des pompiers volontaires », écrit Grenoble-Alpes Métropole. Un domicile trop éloigné de la caserne peut en effet représenter « un obstacle à l’engagement ou à la fidélisation des volontaires ». D’où la volonté de faciliter l’accès aux logements sociaux près des casernes, « dans le respect de la réglementation de droit commun ».
Concrètement, la qualité de volontaire sera ainsi un élément pris en compte lors d’une demande de logement social, mais toujours dans le cadre des commissions d’attribution locales. De son côté, le Sdis dressera tous les deux ans un diagnostic des difficultés de logement rencontrées par les sapeurs-pompiers volontaires. Tout en renforçant ses liens avec les bailleurs sociaux via des « actions de prévention des risques courants ».