EN BREF – La première édition de la Chartreuse Backyard partira de Saint-Laurent-du-Pont vendredi 25 octobre à midi. Le concept de cette course, inspirée d’un format américain, est de parcourir une boucle d’un peu moins de 7 km en moins d’une heure. À chaque heure, les coureurs repartent jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un, déclaré vainqueur.
La Chartreuse est décidément une terre d’accueil de nouvelles épreuves de trail et de course à pied. Après la Chartreuse Terminorum, ultra-trail inspiré de la course américaine la Barkley lancé en 2017 à Saint-Pierre-de-Chartreuse, la Chartreuse Backyard arrive à Saint-Laurent-du-Pont. Top départ de cette première édition le vendredi 25 octobre à midi au gymnase de la commune.
« Ce format existe aux États-Unis depuis une vingtaine d’années et a essaimé avec une cinquantaine de courses dans le monde désormais. Il n’y en avait pas en France », explique Benoît Laval, l’un des quatre organisateurs de la Chartreuse Backyard, également à l’origine de la Chartreuse Terminorum.
« Je connais bien l’organisateur américain qui l’a lancée, puisque c’est celui de la Barkley aussi [Gary Cantrell, alias “Laz”, ndlr.]. L’idée est venue facilement. C’est un concept connu et j’avais les bons contacts. »
Un concept différent de la Terminorum
Concrètement, les coureurs, qui seront environ soixante-dix au départ, devront parcourir en moins d’une heure une boucle de 6,704 km, tracée sur les bords de la rivière du Guiers, en direction d’Entre-deux-Guiers. Une heure plus tard, ils s’élanceront de nouveau sur le même parcours avec la même contrainte horaire. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un seul concurrent, alors déclaré vainqueur : le “last standing man” (le dernier homme debout).
« La Terminorum et la Backyard, cela n’a rien à voir, précise Benoît Laval. La Terminorum, c’est 25 000 m de dénivelé ; avec la Backyard, on est sur un parcours plat. La Terminorum, c’est de la solitude et de l’autonomie pendant des dizaines d’heures alors que, là, toutes les heures on repasse au camp de base et on peut manger, éventuellement faire une petite sieste… et tout le monde repart ensemble à chaque fois au départ de chaque heure. C’est vraiment un concept différent. »
Seuls points communs entre les deux épreuves : les mêmes organisateurs, des efforts extrêmes à fournir pour les vainqueurs et « 99 % des personnes qui ne finissent pas ».
Savoir gérer son effort et son temps
Sur la Backyard, il y a « un équilibre personnel à trouver », dixit l’organisateur. « Chaque coureur est libre de faire la boucle en 30, 40, 42 ou 59 minutes. Ce qu’il faut, c’est être au départ à l’heure suivante. Si vous courez plus vite, vous risquez de vous fatiguer un peu plus mais vous avez plus de temps pour récupérer et manger. Si vous courez moins vite, vous avez moins de temps pour récupérer et pour manger. »
Benoît Laval souligne aussi que chaque participant peut trouver une motivation différente sur une course comme celle-là. Par exemple, « pour les gens qui ont un niveau intermédiaire ou plus restreint, venir faire peut-être pour la première fois un marathon, 42 km, en bénéficiant de ravitaillements tous les 7 km ».
À quel type de performance doivent s’attendre les meilleurs ? « Comme ça, on s’imagine entre 30 et 40 heures. Cela fait entre 200 et 300 km ». Pour connaître le nom du vainqueur, il faudra ainsi sans doute patienter au moins jusqu’au samedi 26 en fin de journée.
Laurent Genin