DÉCRYPTAGE - Le projet de loi du gouvernement porte-t-il un coup de boutoir à la fonction publique ? Des opposants à Grenoble, syndicats et élus en sont persuadés. En assouplissant « les modalités de recrutement des agents publics », la continuité et la neutralité du service public seront mises à mal, alertent-ils. Sans compter que les agents seront payés au lance-pierre, ceux devenus indésirables poussés à la porte et que le clientélisme pourrait aller bon train. Ce n'est évidemment pas l'avis de la rapporteure de cette loi, Émilie Chalas, députée LREM de l'Isère.
Le projet de loi de transformation de la fonction publique a donc été voté en première lecture le 28 mai dernier. Guère étonnant, étant donné le poids du groupe majoritaire La République en marche (LREM) à l'Assemblée nationale.
La loi sera ainsi examinée le 18 juin au Sénat, et probablement adoptée avant l'été.
Au centre de cette réforme, la possibilité de recourir davantage aux contractuels dans les trois fonctions publiques.
« Rapporteure de ce texte, je me réjouis des avancées significatives qu’il contient pour permettre à la fonction publique de s’adapter pleinement aux défis de notre temps » écrit Émilie Chalas*, députée LREM de l’Isère, sur son blog.
Les syndicats sont, sans surprise, remontés contre cette loi. Ils ont ainsi manifesté à Grenoble devant la permanence de la députée iséroise, le 27 mars dernier, jour de sa présentation devant le conseil des ministres. Une fois n'est pas coutume, côté employeur dans l'opposition à LREM, on partage peu ou prou les mêmes craintes que les syndicats. Que ce soit Maud Tavel, adjointe EELV aux Ressources humaines de la Ville de Grenoble, ou sa prédécesseure Marie-Josée Salat (PS)
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