© Andrea Berlese

Street art fest Grenoble Alpes : une bombe de créa­ti­vité et d’es­thé­tiques pour le plus grand fes­ti­val d’Europe

Street art fest Grenoble Alpes : une bombe de créa­ti­vité et d’es­thé­tiques pour le plus grand fes­ti­val d’Europe

FOCUS – La cin­quième édi­tion du Street art fest Grenoble Alpes lan­cée ce ven­dredi 31 mai inves­tit Grenoble et d’autres com­munes de la Métropole jus­qu’au 30 juin. Fresques monu­men­tales, col­lages, pochoirs, graf­fi­tis, sculp­tures urbaines, ins­tal­la­tions, pho­to­gra­phies, ana­mor­phoses, digi­tal street art, concerts, pro­jec­tions, confé­rences, expo­si­tions… Une nébu­leuse évé­ne­men­tielle durant laquelle une cin­quan­taine d’ar­tistes locaux et inter­na­tio­naux vont colo­rer et faire par­ler les murs encore muets de la métropole.

© Andrea Berlese

© Andrea Berlese

Ce ven­dredi 31 mai, les images ani­mées du Grenoble street art movie fest ont donné le top départ de la cin­quième édi­tion du plus grand fes­ti­val de street art en Europe. Le Street art fest Grenoble Alpes, c’est son nou­veau nom, prend en effet de nou­veau ses quar­tiers à Grenoble jus­qu’au 30 juin. Et pousse même ses ten­ta­cules vers d’autres com­munes de la métropole.

Cet évé­ne­ment cultu­rel phare qui s’est dura­ble­ment enra­ciné à Grenoble a pour voca­tion de pré­sen­ter l’ensemble des tech­niques et des esthé­tiques du mou­ve­ment Street Art.

La marque de fabrique du fes­ti­val ? Les très spec­ta­cu­laires réa­li­sa­tions de 136 fresques monu­men­tales sur bon nombre de façades aveugles ou pans de murs délais­sés de la ville.

L’événement en pro­duit ainsi chaque année plus d’une cin­quan­taine grâce à des artistes locaux et inter­na­tio­naux, invi­tés à faire publi­que­ment la démons­tra­tion de leur maî­trise artistique.

« Faire rayon­ner le street art depuis la Métropole des Alpes vers le monde entier »

Pour autant, le Street art fest ne se résume pas à ces seules œuvres, certes emblé­ma­tiques. Également au pro­gramme ? Collages, pochoirs, graf­fi­tis, sculp­tures urbaines, ins­tal­la­tions, pho­to­gra­phies, ana­mor­phoses, street art numé­rique… Mais aussi des concerts, pro­jec­tions, confé­rences, expo­si­tions, visites com­men­tées et bien d’autres acti­vi­tés connexes.

Œuvre de Sebas Velasco. © Street art fest Grenoble Alpes

Œuvre de Sebas Velasco. © Street art fest Grenoble Alpes

Bref, toute une diver­sité et une palette de formes d’ex­pres­sion au ser­vice d’une ambi­tion : « faire rayon­ner le street art depuis la Métropole des Alpes vers le monde entier ». Rien que ça.

Un regain de noto­riété ter­ri­to­riale qu’ap­pré­cie­ront les très nom­breux par­te­naires publics, pri­vés et médias accom­pa­gnant le festival.

Cette année, Spacejunk Grenoble, l’as­so­cia­tion orga­ni­sa­trice du fes­ti­val, a dû pous­ser les murs de la ville, ne serait-ce que « pour conso­li­der la dimen­sion métro­po­li­taine de l’é­vé­ne­ment ». Ainsi, fera-t-il des incur­sions, notam­ment pour des expo­si­tions, à Fontaine, Saint-Martin‑d’Hères, Le-Pont-de-Claix et à Échirolles ainsi que sur le domaine uni­ver­si­taire. Ce grâce à la par­ti­ci­pa­tion d’ac­teurs majeurs tels que le Crous, l’Université Grenoble Alpes (UGA) et le CHU Grenoble Alpes (Chuga).

« La plus grande expo­si­tion jamais consa­crée au tra­vail de Shepard Fairey »

Parmi les nom­breux artistes invi­tés, au rayon têtes d’af­fiches, l’i­cône mon­diale du street art, l’américain Shepard Fairey, qui sera pré­sent du 11 au 14 juin à Grenoble. Ce mura­liste de renom, célèbre pour son por­trait d’Obama (Hope), réa­li­sera une fresque monu­men­tale sur le mur du res­tau­rant uni­ver­si­taire situé bou­le­vard Maréchal-Foch. C’est en l’oc­cur­rence le coup de maître et la fierté du fes­ti­val, quand on sait que l’ar­tiste n’a peint que trois murs en France et que le qua­trième va l’être à Grenoble !

Shepard Fairey © Street Art Festival

Shepard Fairey © Street Art Festival

L’occasion rêvée de retra­cer les trente ans de car­rière de Shepard Fairey. C’est tout le pro­pos d’une expo­si­tion majeure à l’Ancien musée de pein­ture, pré­vue pour durer cinq mois. « Avec plus de 600 œuvres, c’est la plus grande expo­si­tion jamais consa­crée au tra­vail de l’artiste ! », assure Jérôme Catz, le direc­teur du festival.

Outre Shepard Fairey « on a cette année un line up – enten­dez une liste d’ar­tistes – de très haut vol », com­mente le fon­da­teur de Spacejunk. Ce der­nier ne manque par ailleurs pas d’é­vo­quer les acteurs de la scène locale par­ti­ci­pant au fes­ti­val depuis ses débuts. « Ils montent en gamme, en com­pé­tences, en qua­lité. C’est super de les voir évo­luer dans cet envi­ron­ne­ment-là ! », se réjouit-il.

Un espace de street art numé­rique et la décou­verte des œuvres bas­kets aux pieds

Des nou­veau­tés ? Oui, un espace consa­cré au street art numé­rique ins­tallé au cœur de la rési­dence Crous Galilée. En effet, le street art évo­lue, innove et les tech­no­lo­gies numé­riques sont de plus en plus uti­li­sées par les artistes.

Des exemples ? Peindre sur un mur de leds avec de l’eau, choi­sir l’image de fond sur laquelle graf­fer avec une bombe numé­rique. Ou bien encore deve­nir un tableau vivant… Autant de pos­si­bi­li­tés « très inter­ac­tives qui vous per­met­tront de vous mettre dans la peau d’un street artist », assure Jérôme Catz.

« La belle mécanique », œuvre de l'artiste Snek. © Andrea Berlese

« La belle méca­nique », œuvre de l’ar­tiste Snek. © Andrea Berlese

L’autre nou­veauté de cette édi­tion, plus spor­tive, com­bine la décou­verte des œuvres de street art… et la course à pied. Comment ? À tra­vers quatre mini-par­cours de street art run, tous les same­dis, bas­kets aux pieds. L’idée ? Partir, cha­cun à son rythme, à la ren­contre d’une sélec­tion de créa­tions dis­sé­mi­nées le long de par­cours urbains. C’est éga­le­ment de cette façon que le fes­ti­val fêtera sa clô­ture le dimanche 30 juin à par­tir de 8 h 30.

« Ce sera une grande balade fami­liale, sans chro­no­mètre, à la bonne fran­quette sur deux par­cours de quatre et neuf kilo­mètres », pré­cise Jérôme Catz. Le tout ponc­tué d’a­ni­ma­tions artis­tiques et musi­cales pour le plus grand plai­sir de tous.

Joël Kermabon

Le Street art fest Grenoble Alpes en quelques chiffres

⦁ 40 nou­velles réa­li­sa­tions qui se rajou­te­ront aux 136 fresques déjà existantes
⦁ 50 artistes par­ti­ci­pants (mura­listes, graf­feurs, pochoi­ristes, col­leurs, etc.)
⦁ 10 expo­si­tions dans le cadre du festival.
⦁ 4 villes par­ti­ci­pantes : Grenoble, Fontaine, Saint-Martin‑d’Hères, Le-Pont-de-Claix
⦁ 6 quar­tiers concer­nés à Grenoble : Berriat-Saint-Bruno, Championnet, L’île Verte, Capuche, hyper centre, Teisseire.
⦁ 1 fes­ti­val de film dédié au Street Art : 3e édi­tion du Street Art Movie Fest
⦁ 1 expo­si­tion Digital Street Art
⦁ 5 Street Art Run (1 temps fort + 4 training)
⦁ 1 œuvre mobile sur un tramway

Joël Kermabon

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