FIL INFO — La LPO organise une action de sauvegarde des nichées de busards cendrés à Saint-Hilaire-de-la-Côte, les 1er et 2 juin 2019. L’espèce de rapace migrateur a en effet pour habitude de nicher au sol, ce qui la rend particulièrement vulnérable. Les bénévoles auront pour mission de localiser les nids et de mettre en place une cage et un périmètre de sécurité pour assurer le développement des oisillons.
La Ligue protectrice des oiseaux (LPO) Auvergne-Rhône-Alpes vole au secours des busards cendrés, les samedi 1er et dimanche 2 juin en Isère. Revenue d’Afrique à la mi-avril, cette espèce de rapace migrateur a, en effet, la fâcheuse habitude de nicher au sol, dans les champs de céréales et les zones humides. Un mode de nidification qui les rend particulièrement vulnérables aux travaux agricoles ainsi qu’aux prédateurs.
« La raréfaction des espaces naturels a encouragé l’espèce à coloniser les espaces cultivés où les moissons et les fauches constituent un grand danger pour les poussins qui se font happer par les engins avant d’avoir pu prendre leur envol », décrit ainsi la LPO. Avec 80 % des nids localisés sur les terres cultivées, la menace est grande. Et la population de busards cendrés en Isère a diminué de 60 % en l’espace d’à peine vingt ans .
Des périmètres de sécurité autour des nichées
C’est pourquoi la LPO se mobilise aux côtés des agriculteurs pour repérer les nids et protéger les oisillons de la destruction. En Isère, c’est à Saint-Hilaire-de-la-Côte que se déroulera l’initiative, pour laquelle l’organisation cherche encore des bénévoles. L’action n’a rien de symbolique : « L’année dernière en Auvergne-Rhône-Alpes, ce sont 179 nids qui ont été suivis et qui ont produit 295 jeunes à l’envol », notent ainsi les défenseurs des oiseaux.
Le détail de l’opération ? Lorsque les nids sont localisés, la nichée est installée dans une cage grillagée la protégeant des prédateurs, le tout avec la mise en place d’un périmètre autour pour que l’exploitant de la parcelle concernée puisse la contourner. « Les parents pourront continuer à s’occuper de la nichée dans l’espace qui leur est réservé jusqu’à l’envol des jeunes », conclut la LPO. Qui précise que l’action est conditionnée à l’approbation des agriculteurs.
Les inscriptions se font par courriel ou via téléphone, auprès de Félix Thévenet au 06 46 85 83 91. Le lieu précis du rendez-vous sera communiqué lors de l’inscription. Les bénévoles sont invités à prévoir de quoi se sustenter, ainsi que des vêtements adaptés aux aléas météorologiques. Enfin, les possesseurs de jumelles ou de longues vues sont les bienvenus, la LPO n’ayant que quelques paires en stock.