FIL INFO — Deux sociétés d’autopartage, Citiz en France et TeilAuto en Allemagne, s’engagent dans un partenariat pour mettre à disposition de leurs abonnés leurs flottes de véhicules respectives. Une première pour les deux structures, sur fond de jumelage entre les villes de Grenoble et de Halle, mise en lumière à l’occasion d’une cérémonie organisée le jeudi 9 mai, Journée de l’Europe.
C’est une première pour la société française comme pour l’entreprise allemande : les deux acteurs de l’autopartage Citiz et TeilAuto s’engagent dans un partenariat pour mettre en commun leurs flottes de véhicules respectives. Les utilisateurs de TeilAuto auront ainsi accès au parc de voitures Citiz dans près de cent villes de France, tandis que les abonnées Citiz pourront utiliser les services de TeilAuto dans 400 villes d’Allemagne, en Thuringe, Saxe et Saxe-Anhalt.
Une coopération pratique… mais aussi hautement symbolique, à plus d’un titre. D’abord parce que TeilAuto est basé à Halle-sur-Saale, ancienne commune de RDA jumelée à Grenoble depuis plus de quarante ans. Ensuite, parce que l’annonce de ce partenariat est tombé le jeudi 9 mai, Journée de l’Europe, et ceci à quelques semaines des élections européennes. De quoi donner une résonance toute particulière à l’événement.
Une cérémonie hautement symbolique
Symbole oblige, les deux sociétés ont organisé une véritable cérémonie pour marquer le début de leur coopération, avec un dévoilement de voiture en point d’orgue. Quelques jours plus tôt, c’est en Allemagne qu’un véhicule en auto-partage était dévoilé, affichant « Bonjour Grenoble » comme message de bienvenue. Tout logiquement, celui dévoilé à Grenoble affichait pour sa part « Hallo Halle ». Et un slogan : « Grenoble & Halle aiment partager ».
La cérémonie s’est déroulée en présence du maire de Grenoble. La Ville est en effet sociétaire du réseau d’autopartage Citiz, et son conseiller municipal délégué aux Déplacements Jacques Wiart membre du conseil d’administration. Jeu de mots involontaire, Éric Piolle a vanté « un virage pris ensemble », pour une solution de mobilité « bonne pour le porte-monnaie, pour notre santé, pour la qualité de l’air et notre qualité de vie tout court ».
Le regard tourné vers d’autres pays d’Europe
« Nous voulons contribuer à un jumelage vivant, non seulement à un niveau politique mais aussi à un niveau pratique », insiste pour sa part Götz Meister, directeur régional de TeilAuto. Pour qui la coopération avec Citiz s’est imposée de fait, dès que la société a voulu élargir son réseau européen. « Ce sont deux entreprises très proches l’une de l’autre. Il y a tout de suite eu une très bonne atmosphère », se réjouit-il. Tout en souhaitant à Citiz un même développement que celui, fructueux, de TeilAuto en Allemagne, où l’autopartage est un peu plus entré dans les mœurs.
« Le modèle coopératif marche bien, il est plein de sens et de valeurs pour notre société », salue pour sa part Jacques Wiart. Le partenariat avec TeilAuto, un premier pas vers d’autres pays d’Europe ? « Il n’y a pas de frontières pour ce genre d’idées », confirme le conseiller municipal. Les regards sont déjà tournés vers la Suisse et, pourquoi pas, l’Italie ou l’Espagne. À condition, conclut-il, de « composer avec la culture de chaque pays ». Et leur mode de développement de l’autopartage, souvent plus diversifié que sur le réseau français.