FIL INFO – La construction du nouveau centre sportif Jean-Philippe Motte, situé dans le quartier de La Bruyère, à Grenoble, touche à sa fin : l’ouverture au public est prévue pour la rentrée 2019. Soit dix ans après l’incendie qui a détruit l’ancien équipement sportif La Piste à La Villeneuve.
Le nouveau centre sportif Jean-Philippe Motte doit ouvrir en septembre, la réception des travaux étant prévue pour avril 2019. Son emplacement ? À l’arrêt de tramway La Bruyère, face au 10 galerie de l’Arlequin.
« Située entre le quartier de la Villeneuve et le reste de la Ville, cette localisation facilite l’accès au plus grand nombre de personnes », a expliqué Dorian Pastiau, conducteur d’opération pour la Ville de Grenoble, lors d’une visite de chantier, le 28 février dernier, en présence de Sadok Bouzaïene, adjoint aux sports, d’Antonio Gallego, responsable des travaux des sports, et de Marie-France Motte, épouse de Jean-Philippe Motte, homme politique grenoblois mort en 2017.
Un centre qui remplace celui de La Piste, dévasté par un incendie en 2009
Ce nouveau centre sportif est très attendu dans les quartiers sud car il doit remplacer celui de La Piste, détruit à la Villeneuve en juin 2009 par un incendie. Depuis, la reconstruction s’est fait attendre… dix ans. Et pour cause. « On a eu un projet, mais pas de financement », justifie Sadok Bouzaïene. Les travaux ont finalement pu démarrer en septembre 2017. Sur un coût total de 6 millions d’euros, la Ville de Grenoble en assume 3,5 millions, le reste étant pris en charge par la Région, le Département, « un peu la Métro » et l’État.
Le futur équipement d’une surface totale de 1 981 m2 comprend une grande salle avec 800 m2 de surface de jeu et des gradins pour 295 personnes. Elle peut accueillir des compétitions jusqu’au niveau régional pour tous types de sports : basket, volley, badminton…
S’y ajoutent une salle polyvalente et une salle de motricité de 100 m2 chacune et un mur d’escalade de 1 320 m2.
« Ce qu’il y a de particulier, c’est vraiment les gradins. […] Sans oublier l’atout des deux petites salles à multiple usage, indépendantes de la grande salle », tient à rappeler Antonio Gallego.
L’équipement sera ouvert de 8 heures à 22 heures. Les scolaires – des écoles maternelles et élémentaires du secteur, du collège de la Villeneuve et du lycée d’enseignement professionnel Guynemer – seront prioritaires la journée mais divers clubs et associations profiteront également du centre sportif l’après-midi et le soir.
« On aura certainement des événements sportifs le week-end », annonce par ailleurs Sadok Bouzaïene. « Tous ceux qui vont occuper cet équipement sont en ce moment sur d’autres équipements. Mais comme on a plus de demandes que de créneaux, ce centre est assez attendu », poursuit Antonio Gallego.
Un bâtiment bio-climatique, végétalisé et solaire
Qualité environnementale oblige, le bâtiment respectera la réglementation thermique 2012 (RT 2012). Avec, à la clé, une conception bioclimatique. « Le bio-climatisme c’est prendre de par l’orientation et les ouvertures [du bâtiment, ndlr] les apports solaires et éviter les déperditions en limitant les surfaces de parois, donc en réalisant un bâtiment compact », précise Dorian Pastiau, conducteur d’opération.
« Le bâtiment le plus compact, c’est un cube. Sur le traitement de l’air, on a des centrales de traitement d’air double flux : une qui gère la grande salle, une qui gère les salles plurivalente et de motricité, et une qui dessert la partie vestiaire. »
Autres atouts environnementaux de l’équipement sportif : une végétalisation du pignon sud et 600 m2 de panneaux photovoltaïques en toiture.
« Via une convention, on loue la toiture à GEG qui installe une centrale de production d’électricité et qui injecte dans leur réseau », explique Dorian Pastiau. En outre, pour le chauffage, le centre sportif est relié au réseau urbain.
Économies d’énergie et récupération des eaux de pluie
Pour favoriser les économies d’énergie, des Led éclaireront la grande salle, les locaux administratifs et les deux autres salles. Autre aspect intéressant : la récupération des eaux de pluie via la toiture. « Cela va partiellement servir à alimenter les sanitaires, les WC. Il y a tout un système de filtration. Et quatre vestiaires collectifs avec douches, sur les six qu’il y a au total. »
Pourquoi seulement quatre avec douches ? « Simplement parce que les scolaires ne se douchent pas. Et les personnes qui font du sport le soir rentrent souvent se doucher chez elles. On a l’utilisation d’une famille de quatre personnes à l’année sur un gymnase comme celui-là. »