FIL INFO – Le personnel du collège Picasso d’Échirolles est en grève ce mardi 5 mars. Enseignants et agents dénoncent une baisse de moyens constante, qui nuit à l’accomplissement de leur mission éducative. Largement suivi, le mouvement a également été marqué par le soutien des parents d’élèves.
La colère gronde au collège Picasso d’Échirolles. Pour protester contre les baisses de moyens constantes, enseignants et agents de l’établissement ont décrété une journée de grève ce mardi 5 mars. Un mouvement très largement suivi par le personnel, et qui s’accompagne d’un geste fort : la totalité des professeurs principaux du collège ont démissionné de leur fonction auprès de leur direction.
« Je ne peux plus assurer correctement l’ensemble de mes missions dont celles de professeur principal qui demandent énormément de temps et d’investissement », indique ainsi la lettre que les professeurs principaux ont adressée à la principale. Une mise en relief des difficultés des enseignants à mener à bien leur mission éducative, dans un quartier pourtant classé en Zone d’éducation prioritaire (Zep).
Un mouvement très suivi et soutenu par les parents d’élèves
La conséquence des baisses de moyen ? La fermeture annoncée d’une classe de 4e, qui augmentera d’autant les effectifs des autres classes. Ou encore la disparition de groupes de sciences pour les classes de 5e, 4e et 3e. Auxquelles s’ajoutent des heures supplémentaire en augmentation dans l’emploi du temps des professeurs, dont certaines pourraient leur être imposées.
« Nous n’avons plus les moyens de répondre aux besoins éducatifs extrêmement variés et nombreux des enfants », résume Catherine Brun, enseignante à Picasso. Avant de décrire une « situation catastrophique qui se développe de plus en plus ». Dans son tract, le personnel rappelle en effet que les baisses de moyens ne concernent pas que ce collège et se veut solidaire de l’ensemble des établissements concernés.
Suivie de manière massive, la grève est par ailleurs soutenue par les parents d’élèves. Dans leur tract, les professeurs invitaient en effet les familles à refuser d’envoyer leurs enfants au collège en signe de soutien. Au final, seuls trois enfants se sont rendus au collège, note Catherine Brun. Qui décrit un même sentiment d’abandon de la part des parents d’élèves et des professeurs d’établissements au sein des quartiers populaires.