FIL INFO – Le Prix Nobel de Physique 2018 a été remis à un Français, Gérard Mourou, aux côtés des Américains Arthys Ashkin et Donna Strickland, pour leur travail sur la technologie du laser. Une distinction qui a du poids au niveau local, puisque le physicien est natif de l’Ardèche et a mené une partie de ses études à Grenoble.
La région Rhône-Alpes a plusieurs raisons de se réjouir de la remise du Prix Nobel de Physique 2018 au français Gérard Mourou, aux côtés des américains Arthys Ashkin (États-Unis) et Donna Strickland (Canada). Le physicien est tout d’abord originaire de la Voulte-sur-Rhône, en Ardèche. Il y est né en 1944 et a ensuite suivi une partie de son parcours universitaire en Isère, à Beaurepaire et Voiron, avant d’obtenir sa maîtrise de Physique à Grenoble en 1967.
Le Prix Nobel vient récompenser les travaux du Français et de ses collègues américains sur les lasers. Et plus précisément leur « méthode qui permet de générer des impulsions optiques de forte intensité et ultra-courtes », notamment utilisée dans le domaine de l’optique. En 2009, le Français avait déjà obtenu la médaille Charles Hard Townes, décernée par The Optical Society.
L’UGA salue la distinction de son ancien étudiant
À l’annonce de la remise de ce prix, les messages de félicitations n’ont pas manqué d’affluer. L’ancien député ardéchois Pascal Terrasse salue ainsi la nouvelle : « Je pense que c’est le premier prix Nobel ayant ses origines dans le département de l’Ardèche », note-t-il sans se tromper. Son successeur au Palais Bourbon Hervé Saulignac partage cet enthousiasme, avec une pointe de modestie : « Bravo à Gérard Mourou et merci pour la petite fierté offerte au Vivarais », tweete-t-il.
Gérard Mourou est également le premier ancien étudiant de Grenoble à se voir récompensé par un Prix Nobel. Une distinction qui, écrit l’Université Grenoble-Alpes (UGA), pour sa part sans pointe de modestie, « reflète […] l’excellence de la recherche et de la formation à Grenoble dans l’une de ses disciplines historiques ». Tandis que son président Patrick Lévy y voit « une très bonne nouvelle pour le site, qui est en train de se rassembler pour devenir une université intégrée regroupant l’ensemble des forces scientifiques et académiques du territoire Grenoble Alpes ».