FIL INFO – Ce lundi 24 septembre, la station alpine Joseph Fourier a inauguré les serres alpines du Lautaret sur le domaine universitaire de Saint-Martin‑d’Hères, en bordure de l’arboretum Ruffier-Lanche. Dédiée aux recherches expérimentales sur les plantes vivant en conditions extrêmes, la nouvelle infrastructure a été financée dans le cadre du 13e contrat de plan État-Région par la Région Auvergne Rhône-Alpes, le CNRS et l’Université Grenoble-Alpes.
Après plus de 120 ans d’expérimentations en altitude au jardin alpin du col du Lautaret, la station alpine Joseph Fourier vient de se doter, en plaine, d’une nouvelle infrastructure. Ce nouveau bâtiment regroupant quatre serres se situe sur le domaine universitaire de Saint-Martin‑d’Hères, en bordure de son jardin botanique, l’arboretum Ruffier-Lanche, riche de 250 espèces d’arbres et arbustes du monde entier.
Cette nouvelle plateforme dédiée à la biologie végétale a été inaugurée en grande pompe ce lundi 24 septembre en présence des représentants des différents partenaires* du projet et de nombreuses personnalités**.
Optimiser la recherche sur les plantes alpines
D’une surface totale de 264 m2, la plateforme biologique qui comprend quatre chambres climatiques Aralab® a nécessité un investissement de plus d’1,2 million d’euros***. Le jeu en vaut la chandelle tant l’infrastructure simplifie le suivi logistique des expérimentations.
De fait, celles-ci pourront être conduites au plus près des chercheurs travaillant sur le campus. De surcroît, le système à quatre serres permet de mener à bien des projets scientifiques en optimisant notamment les études comparatives.
Une pépinière pour plantes d’altitude
Pour mener de telles études, la partie nord du bâtiment comprend en effet deux serres “alpines” capables de recréer les conditions environnementales de la haute montagne. Ce, tant du point de vue de la température, de l’hygrométrie que de la luminosité.
Plantation symbolique d’un arbre avec, de gauche à droite : Nathalie Béranger, conseillère régionale Aura, Stéphanie Thiebault, directrice de l’Institut écologie et environnement du CNRS, Jean-Gabriel Valay, directeur de la Station alpine Joseph Fourier, Laurent Levallois, architecte de l’agence Care Architecte, Jean-Charles Colas-Roy, député de la 2e circonscription, Patrick Lévy, président de l’Université Grenoble-Alpes. © UGA
Quant à la partie sud, elle est composée de deux serres “classiques”, autrement dit tempérées, pour pouvoir effectuer des mesures comparatives. Notamment celles concernant la germination ou encore la croissance de plantes ainsi soumises à différents environnements climatiques.
Également utilisable comme pépinière, la plateforme servira en outre à enrichir les collections botaniques du jardin alpin. Quant aux espaces extérieurs, ils sont dédiés plus spécifiquement à la recherche en écologie expérimentale.
Botanique oblige, cette inauguration a été marquée par la plantation d’un arbre, symbole de la croissance de la station alpine Joseph Fourier et de ses activités de recherche.
VM
* La Région Auvergne Rhône-Alpes (Aura), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l’Université Grenoble-Alpes (UGA) ont financé le projet dans le cadre du 13e contrat de plan État-Région (CPER) et de la convention Université-Région Envirhônalp. Était également présent lors de la cérémonie un représentant de l’agence Care Architecte qui a dessiné les plans de la plateforme.
** Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de 2012 à 2015, Jean-Charles Colas-Roy, député de l’Isère, Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère, Yannick Neuder, vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Blaise, rectrice de l’académie de Grenoble, Stéphanie Thiebault, directrice de l’Institut écologie et environnement du CNRS, Lise Dumasy, présidente de la Comue, Patrick Lévy, président de l’Université Grenoble-Alpes, Jérôme Paret, délégué régional du CNRS Alpes, Jean-Gabriel Valay, directeur de la station alpine Joseph Fourier.
*** Financement CPER : 1 234 866 euros dont 614 000 euros de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, 292 642 euros du CNRS et 328 224 euros de l’UGA.