REPORTAGE VIDÉO - La danseuse contemporaine et chorégraphe Anne Collod a rejoué ce samedi 22 septembre dans les rues de Grenoble la Blank placard dance, une performance imaginée en 1967 par l'artiste américaine Anna Halprin. Une vingtaine de femmes et d'hommes munis de pancartes blanches vierges de tout slogan ont déambulé silencieusement deux heures durant dans le centre-ville. De quoi interroger des passants perplexes invités à exprimer leurs propres revendications.
C'est à une bien étrange manifestation qu'ont pu assister les nombreux passants circulant dans le centre-ville de Grenoble au cours de cet après-midi du samedi 22 septembre. Une vingtaine de personnes accompagnées de musiciens, toutes de blanc vêtues, défilaient en brandissant des pancartes blanches dépourvues de toute revendication.
Aux passants interloqués qui les interrogeaient sur ce mutisme absolu, des collectrices demandaient d'exprimer ce contre quoi ils aimeraient bien à leur tour protester. Ou tout simplement d'exprimer un désir, un souhait.
Une performance « à la croisée du happening et de l’art activiste »
Cette performance coproduite par le Centre de développement chorégraphique national Le Pacifique et le Magasin des horizons reprenait ainsi la Blank placard dance – la danse des pancartes vierges – imaginée en 1967, en pleine guerre du Vietnam, par la chorégraphe américaine Anna Halprin. Cet événement, « à la croisée du happening et de l’art activiste », a été recréé en 2016 au Centre Pompidou par Anne Collod, danseuse contemporaine et chorégraphe, avant d'être rejoué, toujours sous sa houlette, à Grenoble.
Joël Kermabon