FIL INFO – Près de 840 irrégularités observées sur le territoire Rhône-Alpes, dont 284 en Isère et 126 à Grenoble même. De quoi s’agit-il ? Des manquements à la réglementation sur les éclairages nocturnes des bâtiments non résidentiels que la Frapna a recensés au cours d’une “chasse” à la pollution lumineuse menée les vendredi 29 et samedi 30 juin.
Des membres et sympathisants de la Frapna (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature) organisaient une “chasse” à la pollution lumineuse sur le territoire de la région les vendredi 29 et samedi 30 juin. Une opération menée pour sensibiliser les acteurs publics, « sans dégradation des biens, ni extinction des vitrines », précise l’organisation de défense de l’environnement.
Près de 120 irrégularités relevées à Grenoble
Bilan de l’opération, révélé quelques jours après l’opération ? « 840 installations en irrégularité », note la Frapna. Les écologistes rappellent en effet la réglementation : depuis le 1er juillet 2013, les bâtiments non résidentiels doivent éteindre leurs lumières entre 1 heure et 7 heures du matin, sauf en cas d’horaires de travail tardifs ou matinaux.
Dans le détail, la Frapna a relevé 178 irrégularités dans l’Ain, 69 en Ardèche, plus de 80 dans le Rhône, 91 en Savoie, 21 en Haute-Savoie et 113 dans la Loire. Quid de l’Isère ? Assistée par l’association Le Pic Vert (Réaumont) et l’Association Porte de l’Isère environnement (Apie) de Villefontaine, la Fédération décompte 284 irrégularités, dont 126 observées à Grenoble.
Une pollution lumineuse néfaste
« Force est de constater que beaucoup de personnes ne connaissent pas cette obligation d’extinction, et de nombreux maires ignorent détenir des pouvoirs de police en la matière », déplore la Frapna. Qui dénonce des « éclairages excessifs » représentant un gaspillage d’énergie autant que d’argent. Et créant un halo lumineux sur les agglomérations dont les effets sont néfastes pour la biodiversité, la santé humaine et la qualité de sommeil des habitants.
C’est pourquoi, afin de lutter contre les méfaits de cette pollution lumineuse, la Frapna annonce recommencer la même opération dans les six mois à venir. Avant une différence d’importance, ajoute-t-elle : « Cette fois-ci, les coordonnées des personnes ne respectant toujours pas la réglementation seront communiquées à l’autorité ayant le pouvoir de police. »