FIL INFO – Le Collectif des usagers de la ligne ferroviaire Valence-Grenoble ne se satisfait pas de la réponse que leur a adressée la direction SNCF TER Auvergne-Rhône-Alpes. Les usagers en colère continuent à dénoncer des cars de substitution en nombre insuffisant, et demandent toujours le remboursement de leur abonnement du mois d’avril.
Le Collectif des usagers de la ligne ferroviaire Valence-Grenoble n’entend pas relâcher la pression sur la direction de la SNCF. Après avoir dénoncé la désorganisation de la ligne face aux mouvements de grève, avec un manque criant de cars de remplacement les jours concernés et la circulation de seulement deux trains sur cinq le reste du temps, les usagers en colère réclamaient un remboursement intégral de leur abonnement pour le mois d’avril. Ils rebondissent sur la réponse qui leur a été adressée.
Problèmes de disponibilité et de maintenance, plaide la SNCF
Dans un courrier en date du 9 mai 2018*, la direction TER Auvergne-Rhône-Alpes explique en effet au collectif ne pas être en mesure de déployer une offre de substitution routière plus importante que celle actuellement en place les jours de grève sur la ligne Valence-Grenoble, du fait de la forte mobilisation des sociétés de transport. L’indisponibilité de certains services routiers ne peut en outre être connue et donc indiquée, selon la direction, que la veille au soir pour le lendemain.
Quid du manque de trains les jours de non-grève ? Un problème de maintenance, répond la SNCF TER. Le mouvement social empêcherait l’application normale des processus de maintenance du matériel roulant. Une difficulté à laquelle s’ajouteraient des contraintes spécifiques liées aux travaux d’aménagement de l’accessibilité de la gare de Valence. Ces travaux limiteraient ainsi les capacités de réception des trains de Valence-ville.
Les usagers maintiennent leurs revendications
Réponse du collectif ? Si les usagers admettent qu’un « nombre de trains acceptable aux heures de pointe » est en vigueur depuis le mardi 15 mai, le programme de substitution par cars les jours de grève est toujours à leurs yeux « inefficace, inutile et sans aucune comparaison avec ce qui se fait sur les autres lignes ». Et ce exemple à la clé, avec une fiche horaire en date du 18 mai montrant des trajets par car frôlant parfois les trois heures.
« Comment pouvez vous imaginer que des usagers puissent utiliser des bus qui desservent toutes les gares pour un temps de trajet qui dépasse les deux heures trente ? Avez vous déjà passer plus de cinq heures dans un bus plusieurs jours successivement ? », interroge le collectif. Qui déplore encore la programmation d’un seul car pour un vendredi soir, à 18 heures, au moment où les étudiants rejoignent leur domicile familial pour le week-end. « Il y a déjà eu des échauffourées avec intervention de la police ferroviaire le vendredi soir », affirment les usagers.
Pour le collectif, la ligne Valence-Grenoble est bel et bien « sacrifiée », avec une « disparité de traitement entre les usagers de différentes lignes » et des usagers qui se sentent « frustrés et maltraités par rapport aux autres usagers de la région ». C’est pourquoi la demande de mise en place de cars supplémentaires et du remboursement de l’abonnement du mois d’avril demeure d’actualité, conclut le courriel.
FM
* Courrier dans lequel la direction TER Auvergne-Rhône-Alpes stipule que ses éléments de réponse sont « à l’intention exclusive de ses destinataires et sont confidentiels ». « Toute publication, utilisation, reproduction, ou diffusion, même partielle, non autorisée préalablement par la SNCF, est strictement interdite », insiste ainsi la société.