FIL INFO – La trop grande proximité de l’école et du gymnase Vallier des voies de circulation faisait partie des réserves de la ville de Grenoble concernant le projet de réaménagement de l’A480. Réserve bientôt levée ? Lundi, les conseillers municipaux devraient voter la proposition d’Area de mettre 4,5 millions d’euros en plus sur la table…
Pour pouvoir réaménager l’A480 et tenter d’amadouer les écolos grenoblois quelque peu remontés par le projet d’Area et l’avis favorable de la commission d’enquête, la société autoroutière a consenti à mettre un peu plus la main à la poche.
Lundi 26 mars, les conseillers municipaux de Grenoble devraient voter une convention signée entre la Ville et la société autoroutière. Convention de réalisation de travaux qui prévoit, dixit la délibération, d’améliorer « l’insertion environnementale et urbaine du diffuseur de Catane au regard de l’enjeu spécifique lié à la réduction de la distance séparant l’A480 de l’habitat et des équipement sensibles à proximité ».
De fait, l’élargissement de l’emprise autoroutière sur ce secteur se traduit par un rapprochement du square Vallier mais aussi du gymnase et de l’école des voies de circulation. Rapprochement mesuré entre 11 et 20 mètres.
Objectif : une « non-augmentation, voire si possible une réduction du niveau de pollution »
Cette trop grande proximité faisait partie des réserves exprimées par la Ville de Grenoble. Depuis, le travail partenarial a fait son chemin. Mais à un prix : 4,5 millions d’euros. C’est le montant de la participation forfaitaire qu’Area va verser à la Ville.
Moyennant quoi des travaux concernant la protection des écoles – fréquentées par 280 scolaires – , du gymnase et du parc seront réalisées. Au programme, terrassements, clôtures végétalisées isolantes, plantations d’espèces dépolluantes, revêtements de sols absorbants… toute la panoplie des solutions devrait y passer.
Dans le détail, 1,8 million d’euros iront à l’école primaire, 900 000 euros à la maternelle, 440 000 euros au gymnase, 860 000 euros aux cours d’école et 500 000 euros au square. Objectif affiché : une « non-augmentation, voire si possible une réduction du niveau de pollution actuel ».
Ces 4,5 millions d’euros viennent s’ajouter aux 300 millions d’euros déjà sur la table pour le réaménagement de l’A480. Travaux entièrement portés et financés par la filiale d’Eiffage qui, en échange, a obtenu du gouvernement un rallongement de ses concessions autoroutières jusqu’en 2036 et des hausses de tarifs de péage.
PC
On est d’accord, je m’explique : si l’Area conclut à la faisabilité de la VRTC, elle ne le fera pas gratuitement, or ce chantier n’est pas inclus dans le protocole initial ce qui nécessitera une mise à jour du plan de relance autoroutier, financé effectivement par la hausse des péages et l’allongement des concessions…et je crains que cela prenne du temps…
« Travaux entièrement portés et financés par la filiale d’Eiffage qui, en échange, a obtenu du gouvernement un rallongement de ses concessions autoroutières jusqu’en 2036 et des hausses de tarifs de péage. »
Ce n’est donc pas AREA qui paie mais bien le contribuable par l’allongement de la durée de la concession et l’usager par une hausse des tarifs des péages. Je doute fortement qu’in fine l’opération se solde par un déficit pour AREA…
En plus de cela, il faudrait que l’engagement d’AREA d’étudier techniquement la faisabilité de la circulation des transports en commun sur la bande d’arrêt d’urgence au sud du Rondeau et sur l’A41 n’aboutisse pas à un enterrement « technique » de ce projet. Car j’ai bien peur que le concessionnaire décide, seul dans son coin, que c’est ce projet soit « difficilement réalisable à moins d’obtenir une rallonge budgétaire », qui n’arriverait pas immédiatement. Le SMTC aura intérêt à être très volontariste sur cet aspect du projet, relégué à l’état de « recommandation » par la commission d’enquête, alors qu’il s’agit d’une clé pour réduire le trafic.