FOCUS - Le Comité central d'entreprise de GE Hydro a déposé, ce vendredi 2 mars, une plainte contre X auprès du pôle financier du TGI de Paris pour « détournement de biens publics par négligence ». En cause ? Un préjudice de 350 millions d'euros occasionné, estime le CCE, par la renonciation de l'État à lever l'option d'achat dont il disposait sur les titres d’Alstom prêtés par Bouygues. Une inaction qui a favorisé « des décisions qui ont eu un impact décisif sur le sort de l'entreprise et de ses salariés ».
Des faits susceptibles de caractériser un délit de « détournement de biens publics par négligence » d’un dépositaire de l’autorité publique. Tels sont les termes de la plainte contre X déposée, ce vendredi 2 mars, par le Comité central d'entreprise (CCE) de GE Renewable Energy (GE Hydro) auprès du pôle financier du tribunal de grande instance (TGI) de Paris.
Une action en justice qui intervient juste après celle déposée le 30 janvier dernier par l'association de lutte contre le corruption Anticor pour exactement les mêmes raisons. Au cœur de cette plainte, les actions Alstom que Bouygues a prêtées à l’État en 2014, au moment de la cession des activités énergie d'Alstom au géant américain General Electric.
De fait, jusqu'au 17 octobre dernier, l’État pouvait exercer le droit d’achat dont il disposait sur ces fameuses actions. Ce qu'il n'a pas fait, se privant ainsi d’un gain potentiel de 350 millions d'euros qui, du coup, restent dans l'escarcelle de Bouygues. Le lait qui était sur le feu depuis le 17 octobre dernier – date d'expiration de l'option d'achat – a fini par déborder. Les salariés de GE Hydro qui luttent depuis l'été dernier contre un plan social qui menace 345 emplois reprennent donc la main. Mais pour combien de temps ?
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