REPORTAGE PHOTO – Une cinquantaine de retraités se sont rassemblés devant la préfecture de l’Isère, ce vendredi 9 février, à l’appel de huit organisations syndicales. Leur objectif ? Contester une nouvelle fois la hausse de la contribution sociale généralisée. Le choix de la date est symbolique : ce jour-là, les retraités concernés ont reçu leurs premières pensions touchées par cette mesure fiscale du gouvernement. Retour en images.
Environ cinquante retraités ont répondu présent à l’appel de huit organisations syndicales à manifester contre la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) devant la préfecture de l’Isère, ce vendredi 9 février.
C’est ce jour-là que les foyers concernés ont reçu les premières pensions concernées par la nouvelle mesure fiscale qui touche environ 60 % des retraités en France.
De quoi inquiéter les syndicats défendant le pouvoir d’achat des retraités : la CGT, Force ouvrière (FO), la Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres (CFE-CGC), la Fédération syndicale unitaire (FSU), Solidaires, Loisirs et solidarité des retraités (LSR), la Fédération générale des retraités de la fonction publique (FGR-FP) et Ensemble solidaires.
Une solidarité à deux vitesses ?
A partir du 1er janvier 2018, la CSG augmente de 1,7 point : de 6,6 % à 8,3 %. Avec quel impact ? Pour les retraités, cela signifie « une baisse de pouvoir d’achat », une injustice sociale mais aussi… une mesure politique obscure. « Nous n’avons aucune visibilité sur où ira cet argent », souligne une retraitée de l’Éducation nationale. Et celle-ci d’ajouter : « Nous ne sommes pas d’accord avec le transfert des cotisations sociales sur les impôts. »
La mesure gouvernementale présentée comme un outil de solidarité fait douter les personnes concernées. « Nous voulons bien être solidaires mais, dans ce cas-là, il faut que tout le monde le soit à la hauteur de ses moyens », précisent les manifestants, en rappelant une autre mesure économique du gouvernement Macron : la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune. Une solidarité à deux vitesses ?
À la fin du rassemblement, la délégation syndicale a été reçue à la préfecture de l’Isère afin de remettre quelques milliers de cartes postales signées par des retraités. Ces cartes ornées d’un dessin satirique s’adressent au président de la République, avec un poème se terminant par une affirmation : « J’ai acquis le droit de vivre dignement, la France en a les moyens, largement. »
Les manifestants sont-ils optimistes ? « C’est toujours mieux que de rester chez soi sans rien faire », affirme l’un d’entre eux. « Mais il manque de la médiation auprès des personnes concernées pour avoir une mobilisation plus forte », déplore-t-il. Un nouveau rendez-vous est toutefois d’ores et déjà fixé au 15 mars prochain.
Retour en images.
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Yuliya Ruzhechka