Le Plan d’action national sur le loup et les activités d’élevage 2018 – 2023, comprenant des dispositifs d’accompagnement ou de formation des éleveurs ou les modalités « d’interventions sur la population de loups », est soumis à consultation publique jusqu’au 29 janvier 2018. Avant une entrée en vigueur prévue… début février.
« Conjuguer la protection de l’espèce et les activités d’élevage et de pastoralisme », tel est l’objectif fixé par le Plan d’action national sur le loup et les activités d’élevage 2018 – 2023. Sous la houlette du ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot et du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Stéphane Travert, le plan est soumis à consultation publique jusqu’au 29 janvier.
Composé d’une centaine de pages, le Plan d’action national sur le loup et les activités d’élevage procède de deux expertises scientifiques – « l’une sur les aspects biologiques et l’autre sur les aspects sociologiques » – du Muséum d’histoire naturelle et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, indique le ministère de la Transition écologique.
Des études complétées par des ateliers associant « les différents acteurs concernés par la présence du loup en France » afin de « dresser un bilan précis de la situation et de formuler des propositions concrètes pour réduire les situations de prédation sur les troupeaux domestiques et mieux accompagner les éleveurs ».
Un plan organisé autour de sept axes de travail
Au final, ce sont sept axes qui réunissent les actions présentées dans ce plan. L’axe 1, le plus important, concerne la protection des troupeaux, comportant la mise en place de différents modules d’accompagnement ou de formation des éleveurs. Ainsi qu’un renforcement du « soutien au pastoralisme » ou une amélioration de « l’attractivité du métier de berger et sa reconnaissance »… peut-être quelque peu hors-sujet.
Parmi les autres axes, apparaît notamment le renforcement du rôle du Préfet de région comme des préfets départementaux dans le pilotage du plan, ou la question de l’indemnisation des dommages causés par le loup. Mais l’axe le plus polémique est sans doute celui consacré aux « interventions sur la population de loups », traitant des campagnes de tir, de l’implication des chasseurs ou de la formation des éleveurs désirant passer le permis de chasse « pour la défense de leurs troupeaux ».
Ouverts depuis le 8 janvier 2018, les commentaires occupent déjà plus de 500 pages, comportant chacune entre dix et vingt contributions selon la longueur des textes. Avec quelles répercussions sur le contenu final ? Minimes probablement, puisque le ministère de la Transition écologique indique que le Plan d’action national sur le loup et les activités d’élevage 2018 – 2023 entrera en vigueur « au début du mois de février 2018 »… soit quelques jours à peine après le bouclage de la consultation.