ENTRETIEN - Christine Garnier, conseillère municipale à la Ville de Grenoble et vice-présidente de la Métro déléguée à l'habitat, répond à nos questions sur la problématique des logements vacants sur le territoire de la Métropole. Réquisition ? Incitation des propriétaires ? Quelles sont les marges de manœuvre et les solutions envisagées par Grenoble-Alpes Métropole ?
« Réquisition ! » Tel est le mot d'ordre lancé par plusieurs collectifs et associations de l'agglomération grenobloise contre le mal logement. Un mot d'ordre qui résonne particulièrement avec l'actualité chaude, en particulier l'évacuation, ce mercredi 10 mai, du squat de la rue Aristide-Bergès à Grenoble.
Déjà, en mars dernier, un membre de l'Atelier populaire d'urbanisme de la Villeneuve avait lancé un appel à s'indigner face aux logements vacants, durant la présentation du rapport sur le mal-logement d'Un toit pour tous. Sans compter la marche organisée, le 11 mars, par le Le Dal 38 contre cette vacance.
Quid de la question des logements vacants, les solutions et les objectifs de Grenoble-Alpes Métropole ? Entretien avec Christine Garnier, vice-présidente de la Métro déléguée à l'habitat, au logement et à la politique foncière, par ailleurs conseillère municipale de la Ville de Grenoble.
PLACE GRE'NET – La Métro a évoqué le nombre de 6 000 logements vacants sur son territoire. D'où viennent ces chiffres ?
CHRISTINE GARNIER – Nous avons des chiffres provenant des services fiscaux, qui sont de 6 000 logements privés vacants et de 600 logements sociaux vacants sur l'ensemble du territoire de la Métropole, mais c'est assez flou. C'est un maximum.
Nous avons lancé une étude à la Métro, afin d'identifier ces logements censés être vacants. Nous n'en avons pas encore les rendus définitifs mais, lorsque nous les aurons, cela permettra d'affiner ces chiffres.
Quelles sont les modalités de cette étude ?
C'est une étude qui se fait sur deux quartiers différents de la Métro : le quartier de l'Aigle à Grenoble et le centre ancien de La Tronche. Elle va durer six mois. L'idée est surtout de mieux identifier et qualifier les logements vacants, pour pouvoir mieux chiffrer la vacance à l'échelle de la Métro et mettre en place les dispositifs nécessaires.
Des associations demandent des solutions d'urgence, à commencer par la réquisition des logements vacants. Est-ce envisageable ?
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