DÉCRYPTAGE – L’Obs’y, Réseau des observatoires de l’agglomération grenobloise réunissant l’ensemble des partenaires institutionnels du territoire, vient de publier une étude sur le vieillissement dans la métropole, ses multiples facettes et ses enjeux. Parmi les enseignements notables de cette publication copilotée par le Département de l’Isère et le CCAS de la Ville de Grenoble, de fortes disparités entre communes mais aussi entre quartiers grenoblois.
« Sur quinze questions, dix ont donné lieu à des erreurs », souligne Hélène Clot, coordinatrice évolution-observation à la Métropole. S’il fallait prouver l’intérêt de la nouvelle publication de l’Obs’y, le taux d’échec à ce quiz fournirait déjà une première piste : battre en brèche les idées reçues sur le vieillissement.
Un constat d’autant plus notable que les destinataires du quiz en question se partageaient entre élus, décideurs, représentants d’institutions, d’associations et de la société civile – autrement dit des personnes déjà sensibilisées à cette thématique.
Tous étaient réunis le 10 février dernier pour la restitution du dernier opus de la série Regards croisés, consacré au vieillissement dans la métropole.
L’étude, un document de 56 pages, a été copilotée par le Département de l’Isère, la Ville de Grenoble et son CCAS, avec le soutien des différents partenaires institutionnels – notamment la Métropole et l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise (AURG) – formant depuis 2013 le Réseau des observatoires de l’agglomération grenobloise, baptisé Obs’y. Mêlant cartographie, chiffres et témoignages de spécialistes et universitaires, cette publication se structure en quatre parties thématiques : un panorama démographique, les différentes formes d’activité des personnes âgées, leur vulnérabilité économique, sociale et médico-sociale, et les enjeux liés au cadre de vie.
La métropole grenobloise dans la moyenne du panel
Mais avant toute chose, il convient de poser les bases de l’étude : qu’entend-on exactement par personnes âgées ? « Le vieillissement n’est pas linéaire, il y a un effet de paliers, précise Ludovic Chillotti, chargé de mission observation-prospective au Département. D’abord le passage à la retraite, puis le grand âge, qui correspond à l’apparition des soucis de santé, et enfin la perte d’autonomie. »
Selon lui, pour définir les personnes âgées, « la porte d’entrée par l’âge est de moins en moins vraie. Traditionnellement, c’était quand on avait droit aux aides, notamment l’Apa (Allocation personnalisée d’autonomie) à partir de 60 ans. Mais on a choisi plutôt l’axe 75 ans et plus. »
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