FOCUS - La Métro vient de dévoiler son Programme local de l'habitat 2017-2022, prévoyant la construction de 1 100 logements sociaux par an et la réhabilitation de 6 000 autres. Un programme qui veut mettre l'habitant « au cœur de la politique de l'habitat », sur fond de mixité sociale et de partage d'effort entre communes. État des lieux.
Parce que les sigles peuvent être trompeurs, Christine Garnier insiste : "Le PLH, c'est bien un Programme local de l'habitat. Et pas un plan !" À l'occasion de la présentation de son PLH jeudi 16 février, la vice-présidente de la Métro en charge de l'habitat, du logement et de la politique foncière tient à lever toute ambiguïté. "C'est un programme parce que les projets et intentions de projets sont bien identifiés, grâce à un état des lieux coconstruit avec les communes."
Le président de la Métro Christophe Ferrari ne dit pas autre chose. "Le Programme local de l'habitat est un sujet très complexe, très sensible et très tendu, parce qu'il pose sur une temporalité importante – 2017-2022 – ce que sera la programmation de façon globale, spatialisée, territorialisée par commune, et même sur quelles parcelles vont se construire les logements."
Il suffit en effet de consulter le document de plus de 600 pages disponible sur le site de la Métro pour constater le degré de précision des projets présentés. De Bresson à Vizille, toutes les communes composant la Métro ont leur programme détaillé et leur carte, sur laquelle apparaissent les parcelles où sont prévues les constructions. En bleu, les constructions débutant dès 2017. En jaune, celles qui couvrent la période 2020-2022.
"L'habitant au cœur de la politique de l'habitat"
« Nous avons voulu un PLH qui mette l'habitant au cœur de la politique de l'habitat », affirme Christine Garnier. Fidèle à la "coconstruction" chère à la Ville de Grenoble – dont elle est également conseillère municipale –, la vice-présidente indique avoir rencontré des responsables de chacune des 49 communes concernées. Mais aussi avoir sollicité les opinions de leurs habitants.
"Nous avons mis en place plusieurs instances : un comité d'habitants composé d'une quarantaine de volontaires, qui a travaillé sur certains sujets pour produire un avis. Nous avons eu également un panel citoyen, composé sur tirage au sort, qui a travaillé sur une question vaste : “Comment trouver un logement adapté à ses besoins ?” Et puis, bien sûr, le Conseil d'habitants de la Métropole a travaillé sur la question de la mixité sociale et du bien-vivre ensemble."
« Mixité sociale », le mot est lâché. Dans une communauté de communes où seules quatre villes atteignent les 25 % réglementaires de logements sociaux, Christophe Ferrari pose la question de la « répartition territoriale de l'effort collectif ».
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