Le parquet de Grenoble a ouvert une enquête préliminaire face aux soupçons qui pèsent sur la potentielle attribution d’un marché public lié au développement de l’offre de vélos électriques dans la Métropole.
Des élus locaux ont-ils tenté de favoriser une entreprise, en l’occurrence Ebikelabs ? C’est ce que laisse à penser plus de quatre-vingt fichiers électroniques, compilation d’échanges de mails et de notes internes – parfois confidentielles –, “sortis” des services de la Métro et transmis au groupe d’analyse métropolitain (Gam). Ceux-ci ont atterri sur le bureau du procureur de la République de Grenoble début décembre.
De marché, il n’y en aura pas. D’appel d’offres non plus donc. L’expérimentation de vélos à assistance électrique est, de fait, tombée à l’eau. Ces échanges de mails, qui sont autant d’intentions, suffisent-il à caractériser une infraction ? Y a‑t-il eu trafic d’influence ? Ce sera à la justice de répondre, notamment, à cette question.
« Une enquête préliminaire a été ouverte, le dossier n’a pas été classé », répond Jean-Yves Coquillat, joint ce lundi 13 février. La procédure suit son cours – normal rappelons-le. Le procureur de la République de Grenoble, seul juge de l’opportunité des poursuites, est néanmoins resté discret quant aux motifs d’ouverture de l’enquête, et n’a pas souhaité à ce stade donner plus de précisions. « Il s’agit d’une dénonciation assez longue. Et c’est assez confus… ».
PC