Le fondateur des Jeunesses nationalistes, mouvement de l’extrême droite radicale française dissous en juillet 2013 par voie de décret présidentiel, a annoncé ce 27 janvier sa candidature à la députation pour le compte de Civitas, « lobby catholique traditionaliste » devenu parti politique en 2016.
L’annonce ne surprend pas. Le sulfureux militant d’extrême droite n’avait pas caché, courant septembre 2016, qu’il avait « décidé de prendre des responsabilités dans le mouvement Civitas pour continuer son combat sur des principes politiques sans concession ». Il se présente aux législatives sur la circonscription couvrant les cantons d’Échirolles, Eybens, Saint-Martin-d’Hères et Vizille.
Militant depuis ses 13 ans dans la mouvance nationale, Alexandre Gabriac, 26 ans, a déjà été candidat à plusieurs élections dans l’Isère et a été élu plus jeune conseiller régional de France en 2010 sur la liste de Bruno Gollnisch. Ce n’est que par la suite qu’il a créé et dirigé les Jeunesses nationalistes, dissoutes trois ans plus tard par le gouvernement socialiste.
Civitas : de l’association au parti politique
C’est Christiane Canestrari, 30 ans, mère de trois enfants travaillant dans le secteur de l’enfance, qui sera sa suppléante. Cette dernière, qui a milité quatre ans au Front national et a été élue conseillère municipale d’Échirolles en 2014, a quitté le Front national en octobre 2014 pour fonder le groupe d’élus nationalistes indépendant Échirolles fait front. Elle a déjà été suppléante aux élections départementales de 2015 sur le canton d’Échirolles et figure, par ailleurs, au nombre des membres de la Coalition pour la vie et la famille.
Alexandre Gabriac s’est engagé à défendre les premières mesures du programme élaboré par Civitas, devenue parti politique le 23 juin 2016. L’association s’était notamment fait remarquer par ses prières de rue lors de la Manif pour tous ou encore par sa campagne de lutte contre l’avortement.
JK