La Ville de Grenoble a inauguré ce vendredi 9 décembre un « hôtel à abeilles » dans le Jardin des Vallons, à proximité de la Caserne de Bonne. Objectif ? « Sensibiliser le grand public aux rôles des pollinisateurs dans la régénération et la résilience de la flore sauvage et cultivée », écrit la municipalité.
Conçus par l’Office national des forêts (ONF) et l’Office pour les insectes et leur environnement (OPIE), chaque hôtel peut abriter des dizaines d’espèces d’abeilles sauvages différentes. En plus de cet hôtel Jardin des Vallons, deux autres sont présents sur l’agglomération grenobloise : l’un au Parc de l’Île d’amour à Meylan, l’autre au Parc de l’Ovalie à Sassenage.
La mairie de Grenoble précise que ces hôtels à abeille « serviront de supports à un cycle d’animations Nature réalisées par la Frapna en 2017 », et sera accompagné d’un suivi scientifique permettant d’identifier quelles espèces utilisent les hôtels, et quel est le taux d’occupation – ainsi que son évolution – des nichoirs.
L’inévitable catastrophe ?
Victimes des néonicotinoïdes, une famille de pesticides reconnues nocives pour les insectes pollinisateurs, le sort des abeilles préoccupe grandement les défenseurs de l’environnement. En juin 2016, l’Assemblée Nationale a voté, dans le cadre du projet de loi de reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, l’interdiction de ces pesticides à l’horizon 2020.
Les apiculteurs d’Abeille sentinelle notent cependant d’autres dangers menaçant les abeilles en France, tels qu’une recrudescence des maladies, les dégâts causés dans les ruches par l’acarien varroa, ou encore la prédation du frelon asiatique, de plus en plus présent sur notre territoire.