L’un, Teddy Trabichet, est défenseur ; l’autre, Bostjan Golicic, est attaquant. Les deux hockeyeurs évoluent aux Brûleurs de Loups depuis cette saison, après avoir déjà joué ensemble à Briançon et à Gap. Mais le premier est français, le second slovène. Coéquipiers toute l’année, ils étaient pour une fois adversaires lors d’un tournoi international, la semaine dernière, en Slovénie. Depuis le début de la semaine, ils défendent de nouveau les mêmes couleurs grenobloises. Rencontre.
Teddy Trabichet et Bostjan Golicic ont un point commun : avoir connu depuis 2012 les trois mêmes clubs aux mêmes moments. Après Briançon et Gap, les deux hockeyeurs se sont une nouvelle fois retrouvés, cette fois-ci à Grenoble, en début de la saison. Apparemment, leur parcours similaire n’est qu’un pur hasard. « À Briançon, on a fait deux ans ensemble. On a fait deux ans à Gap et, là, on s’est suivi. Je ne savais pas qu’il venait à Grenoble. C’est une coïncidence », précise Teddy Trabichet.
Le même maillot… sauf en sélection
Coéquipiers toute l’année, Golicic l’attaquant et Trabichet le défenseur ont été pour une fois adversaires. C’était la semaine dernière, lors du Tournoi des 4 nations à Bled, en Slovénie. Slovène, Golicic défendait les couleurs de son pays avec son partenaire des Brûleurs de Loups Anze Kuralt et coaché par Edo Terglav, l’entraîneur grenoblois, qui est l’adjoint du sélectionneur. Avec son coéquipier Aziz Baazzi, Teddy Trabichet portait, lui, le maillot bleu.
Slovènes et Français logeaient dans le même hôtel. Trabichet et Golicic se sont donc croisés avant le match entre les deux sélections, vendredi 4 novembre. Et se sont chambrés « un petit peu », dixit Trabichet. « On se taquine toujours. C’est comme ça qu’on marche aussi dans le vestiaire (grenoblois). On s’entend tous bien », estime le défenseur. « On a parlé un peu à l’hôtel mais pas trop du match », précise quant à lui Bostjan Golicic, dans un français plus que correct.
Dans cette rencontre Slovénie-France, ce sont les Slovènes qui l’ont emporté (2−1), avec le but vainqueur inscrit à quelques secondes de la fin par… Golicic. « Maintenant, j’ai plus confiance. Si on avait perdu avec la Slovénie, je n’aurais pas parlé dans le vestiaire (au retour à Grenoble) et gardé la tête baissée. C’est bon, je ne vais pas être chambré toute l’année », sourit-il.
Golicic : « C’était un peu bizarre quand j’ai vu Teddy dans l’autre équipe… »
Quelle impression cela fait-il de jouer contre un coéquipier habituel ? « C’était un peu bizarre quand j’ai vu Teddy dans l’autre équipe, mais il n’y a pas d’amis sur la glace. Par contre, tu ne fais pas une chose stupide à ton coéquipier. Tu essaies de ne pas le blesser », répond Golicic. « C’est vrai que, quand on va jouer contre des coéquipiers, on ne va pas mettre des petits coups qu’on met d’habitude », complète Trabichet. « On va faire un peu plus attention, surtout que c’était un match amical. On va rester plus “soft” contre eux. Mais si c’est pour un championnat du monde, là, il n’y a plus de copains, ça joue dur, peu importe qui est en face. »
Depuis lundi, Golicic et Trabichet sont de nouveau réunis sous la tunique des Brûleurs des Loups. Pour le meilleur. Après une victoire face à Strasbourg mardi (5−2), les Grenoblois veulent bien négocier la double confrontation vendredi, à domicile, et samedi, à l’extérieur, face à Lyon.
« C’est une bonne équipe cette année, elle est deuxième au classement. Je pense que ça va être un grand derby », estime Bostjan Golicic.
Pour Grenoble, sixième, l’objectif est de continuer à engranger des points pour poursuivre sa remontée au classement. Aux Brûleurs de loups de manger du lion.
Laurent Genin