Deux morceaux de prairie alpine, de 40 m2 chacune, vont jouer les cobayes et tester les effets du réchauffement climatique. L’une, prélevée à 2 500 mètres sur les pentes du Galibier (Hautes-Alpes) a été redescendue par hélicoptère 600 mètres plus bas. L’autre a fait le chemin inverse. Elle a été remontée 600 mètres plus haut.
Il s’agit là d’un projet lancé par le laboratoire d’écologie alpine (Léca) de Grenoble et la station alpine Joseph-Fourier en vue de mieux comprendre comment les alpages vont répondre au changement climatique.
La descente quelque peu forcée doit venir simuler un réchauffement climatique brutal de 3 °C, la parcelle passant ainsi de l’étage alpin, surtout constitué de pelouses, à l’étage subalpin où dominent les forêts de résineux.
Une fois la prairie « en bas », les chercheurs, botanistes, zoologues, écologues et modélisateurs vont pendant une dizaine d’années y étudier comment les plantes, les insectes et autre micro-organismes s’acclimatent à leur nouvel environnement.