FOCUS – Deuxième ville étudiante de France, Grenoble accueille chaque année 65.000 jeunes universitaires de 180 nationalités différentes. Avant leur départ, l’association InteGre les invite à participer à un repas international de fin d’année. L’occasion pour les étudiants, français et étrangers, de se dire au revoir. Mais aussi de partager leurs recettes traditionnelles dans une atmosphère de convivialité.
L’été arrive et la période des examens touche à sa fin. Balayées les angoisses et inquiétudes liées aux partiels. Pour la grande majorité des 65.000 inscrits dans les universités et écoles de Grenoble, deuxième ville étudiante de France, il est l’heure de préparer les valises pour partir vers d’autres destinations. Le moment est venu de se dire au revoir.
Et quelle meilleure façon de saluer quelqu’un que de partager avec lui un dernier dîner ? Surtout lorsque, parmi les invités, se trouvent des étudiants provenant de tous les coins du monde prêts à cuisiner leurs recettes traditionnelles.
Telle était l’idée de l’association IntEGre (International Étudiants de Grenoble) qui a organisé, le 9 juin dernier, le repas international de fin d’année sur le campus universitaire de Saint-Martin‑d’Hères. Une soirée gratuite et ouverte à tous, français et étrangers confondus. À une seule condition : apporter un plat typique de son pays d’origine.
Des recettes des quatre coins du monde
Cinq tables, une par continent, se sont ainsi remplies de mets à l’allure et aux saveurs exotiques et aux noms quelque peu bizarres. Quelques exemples ? Les Namkeen indiens, des en-cas salés et croquants, et le Cocido paraguayen, un pot au feu à base de pois chiches. Ou encore le Pastéis de bacalhau, à savoir – comme l’explique le jeune cuisinier qui l’a préparée – « une recette portugaise correspondant au beignet de morue ».
Une étudiante autrichienne avec des origines chinoises dévoile de son côté l’énigme de mystérieuses boules blanches qui attirent l’attention dans le rayon asiatique : « En chinois, ils s’appellent Baozi. Il s’agit de petits pains fourrés à la vapeur et sucrés, que j’ai choisi de farcir avec une purée de haricots rouges. »
De l’Europe à l’Asie, de l’Afrique à l’Amérique latine, en passant par l’Océanie… Cette soirée est l’occasion pour les étudiants de faire un tour du monde gastronomique gourmand, ainsi que de profiter d’un agréable moment de partage. « En organisant cet événement, nous souhaitions conclure les activités de l’année dans une atmosphère éclectique et conviviale », affirme Marie, étudiante en licence à l’Université Stendhal-Grenoble 3, mais aussi vice-présidente et coordinatrice des activités externes d’IntEGre.
Plus de 700 membres, nationaux et internationaux confondus
Et celle-ci d’ajouter : « Ce repas n’est, en effet, que le dernier d’une série d’initiatives visant à favoriser les rencontres et échanges culturels : parmi celles-ci, des cafés linguistiques, des concerts sur le campus et des balades en montagne. Ou bien encore des visites à la découverte de notre patrimoine local, des voyages à travers la France et des sorties. »
L’objectif envisagé ? Accueillir, dès leur arrivée, les étudiants de tous les continents qui se rendent à Grenoble dans le cadre du programme de mobilité Erasmus ou d’autres projets d’échange international. « Au début de l’année académique, en septembre, nous avons enregistré plus de 700 nouvelles inscriptions, précise Guillaume, secrétaire d’IntEGre. En plus de ceux étrangers, les étudiants français participent avec enthousiasme à nos activités afin de s’intégrer davantage à la vie étudiante. »
Désir de voyager et curiosité pour les traditions d’autres pays. Voici donc les centres d’intérêt qui rapprochent anciens et nouveaux membres d’IntEGre.
Fondée en 2002 à l’initiative des Relations Internationales de l’Université Joseph-Fourier, cette association se compose d’une cinquantaine de bénévoles, notamment étudiants, souhaitant devenir un véritable point de repère pour leurs collègues étrangers. En résulte une communauté dynamique et éclectique qui trouve sa force dans la différence culturelle.
Giovanna Crippa