DÉCRYPTAGE – Le secteur du thermalisme bouge en Isère. Les Thermes d’Allevard, depuis peu leader français dans la prise en charge thermale de la fibromyalgie, viennent d’être rachetés par la Compagnie Lebon. Quant à la station d'Uriage, elle relooke complètement ses espaces d’accueil et mise sur les cures “post-cancer”. Le tout sur fond de nouveau Plan thermal annoncé par Laurent Wauquiez…
4500 curistes fréquentent, chaque année en moyenne, les thermes d’Uriage, 4000 ceux d’Allevard. Tandis que l'établissement thermal d’Uriage adossé au groupe espagnol Puig (parfums et cosmétiques de luxe) se porte bien financièrement, son homologue allevardin battait de l'aile. Il vient tout juste d’être sauvé…
Ce mardi 12 avril, les Thermes d’Allevard ont officiellement changé de propriétaire. Ils sont passés des mains de la Société d'économie mixte (Sem), détenue majoritairement par la commune d'Allevard, à celles de la Compagnie Lebon. « On est soulagés pour les 66 salariés (40 équivalents temps plein) et pour les retombées autour qui sont considérables… Entre 400 à 500 emplois », commente Philippe Langenieux-Villard, maire d’Allevard-les-Bains. « Les Thermes sont notre mono-industrie, c'est ce qui permet à une commune de 4000 habitants d’avoir soixante commerces… »
Le repreneur maintient l’équipe de direction en place, « compétente et de qualité », précise Didier Le Lostec, directeur général de SET, filiale regroupant les activités thermale et hôtelière de la Compagnie Lebon (à 60 % en partenariat avec Thala Invest).
Allevard : leader de la prise en charge thermale de la fibromyalgie
La SET, nouveau propriétaire, reprend donc l’établissement thermal d'Allevard, constitué de deux bâtiments – le premier appelé Niépce (dédié aux soins pour les voies respiratoires), l'autre dédié à la rhumatologie – et d'un parc. Elle investit, dès cet automne, 500.000 euros pour transférer les activités « voies respiratoires » dans l’autre bâtiment plus moderne. « Il y a largement la place, et nous allons ainsi réaliser des économies de gestion », indique Didier Le Lostec. Par ailleurs, le groupe injecte 500.000 euros dans la trésorerie, qui en avait bien besoin.
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