Une voiture auto-école dans Grenoble. © Cassandre Jalliffier - placegrenet.fr

Après la voi­ture, l’auto-école hybride prend la route à Grenoble

Après la voi­ture, l’auto-école hybride prend la route à Grenoble

DÉCRYPTAGE - Nouveau venu sur le marché du permis de conduire à Grenoble, PermiGo n’est ni une auto-école traditionnelle, ni une plateforme 100 % web. Mais une structure hybride qui se place néanmoins sur le créneau du low cost. Alors que la loi Macron amorce une privatisation du permis, la startup née à Lyon veut bousculer les codes de la profession.

 

 

 

Il y a les auto-écoles traditionnelles et les auto-écoles en ligne. Et puis, il y a les auto-écoles hybrides, qui empruntent un peu aux deux. A Grenoble, avenue Alsace-Lorraine, PermiGo a pris ce créneau. Comme ses aînées, elle a pignon sur rue et des moniteurs salariés. Mais comme ses consœurs 100 % web, elle se décharge de l'administratif et casse les prix.

 

PermiGo, auto-école hybride, pas traditionnelle, pas cent pour cent web non plus, s'installe à Grenoble.Sur fonds de loi Macron et de réforme du permis de conduire… Crédit Patricia Cerinsek

PermiGo, auto-école hybride, mi-traditionnelle, mi-web, s'installe à Grenoble, sur fond de loi Macron et de réforme du permis de conduire. © Patricia Cerinsek - placegrenet.fr

 

Ni plateforme de mise en relation, ni pure player, PermiGo trace sa propre route depuis fin 2014. « Notre objectif est de proposer une alternative moins chère, tout en restant proche de la population, souligne son cofondateur Serge Haroutiounian. Le marché n’est pas prêt pour faire du full web. Dans la moitié des cas, ce sont les parents qui paient. Les rencontrer est important. »

 

Une manière de rassurer sur un marché qui, ces dernières années, a vu débouler presque autant d’acteurs que de manières d’enseigner ? Pas seulement. Car un local c’est aussi le sésame pour obtenir l’agrément préfectoral. Et enseigner un minimum dans les clous.

 

 

 

Un forfait de base divisé par deux

 

 

La jeune entreprise va vite. Après des débuts à Lyon en décembre 2014, elle est aujourd’hui installée dans neuf villes de France et vise dix autres implantations au premier semestre 2016. Trente en tout d’ici 2018. Elle a par ailleurs déjà créé quarante emplois en 2015 et mise sur vingt de plus d’ici le mois de juin. A son actif, 4000 candidats inscrits depuis janvier 2015 (elle vise le double d’ici fin 2016) et un chiffre d’affaires de 1,4 million d’euros en 2015.

 

Un centre de formation de moniteurs d’auto-écoles devrait être sur les rails dès cette année, « 2017 au plus tard ». Et dès l’année prochaine, PermiGo entend s’attaquer aux marchés allemands, belges et espagnols.

 

Serge Haroutiounian et Gregory Giovannone, cofondateurs de Permigo. L'auto-école "nouvelle génération", pas complètement en ligne mais presque, s'installe à Grenoble. Photo DR

Serge Haroutiounian et Gregory Giovannone, cofondateurs de PermiGo. DR

De quoi faire pâlir la concurrence. Mais PermiGo ne joue pas tout à fait dans la même cour. A la différence des auto-écoles traditionnelles, la startup joue la carte de la dématérialisation.

 

La conclusion du contrat entre le candidat et l’auto-école se fait en ligne (mais le document est signé dans les locaux), tout comme l’apprentissage du permis de conduire, et les prises de rendez-vous avec le moniteur. A charge pour ce dernier de se déplacer jusqu’à son élève.

 

 

Et, surtout, PermiGo casse les prix. Avec un forfait de base, soit 20 heures de conduite*, divisé par deux (annoncé à 699 euros), la startup lyonnaise frappe un grand coup. Sa recette ? Des frais de fonctionnement et de structure limités.

 

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Patricia Cerinsek

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