EN BREF – La conférence de Pierre Rabhi affiche complet jeudi 17 mars à l’amphi Weil ? Direction un des quatre grands écrans installés à Grenoble et Saint-Martin‑d’Hères, où sera retransmise en direct la rencontre organisée par l’Université Grenoble Alpes. L’occasion aussi d’y rencontrer des Colibris grenoblois, en pleine restructuration.
L’université Grenoble Alpes (UGA) accueille Pierre Rabhi, paysan philosophe, chantre de l’agroécologie, ce jeudi 17 mars 2016.
Les 900 places de l’amphi Weil s’étant envolées en l’espace de deux heures, la conférence sera retransmise en direct, sur le web mais aussi dans quatre lieux de l’agglomération, à Grenoble et Saint-Martin‑d’Hères, à la manière des Colibris – en favorisant les échanges et la convivialité – puisque apéro paysan et repas partagés seront aussi de la fête (voir encadré).
Qui sont Les Colibris ? Une association d’intérêt général née en 2007 sous l’impulsion de Pierre Rabhi, anciennement Mouvement pour la Terre et l’humanisme. Depuis, elle a essaimé… Les Colibris rassembleraient ainsi 90.000 personnes dans l’Hexagone. Et compteraient aujourd’hui 55 groupes locaux en France, dont un à Grenoble depuis une poignée d’années.
Un nouvel envol pour les Colibris grâce au film Demain
A Grenoble, une dizaine de personnes se rencontrent, échangent et débattent tous les quinze jours et un peu moins de cinq cents suivraient de plus ou moins près l’actualité des Colibris. Leur moteur ? Œuvrer pour une société écologique et humaniste en aidant la société à agir.
Le mouvement aurait peut-être ronronné encore longtemps si le film Demain n’était pas venu réveiller les (bonnes) consciences. Un nouvel envol pour les Colibris ?
A Grenoble, le groupe est en tout cas en train de se structurer autour de six pôles. Avec l’objectif de faire le lien avec d’autres mouvements, associations, citoyens plus ou moins engagés de l’agglomération. Un tissu forcément mouvant…
« Le groupe local doit se vivre comme un organisme vivant. On apprend à construire dans le mouvement », explique Soamalala Randriana, se faisant le porte-parole du groupe grenoblois.
Co-construire, co-responsabiliser… Pour les Colibris, il ne peut y avoir de changements de société sans changement humain. Voilà pour la théorie. En pratique ? Les Colibris veulent aider les gens à agir. Apolitique, le mouvement relève davantage du think thank que du cercle militant. Un “ensemenceur” d’idées en somme, où l’on cause sociocratie, communication non violente, gestion sans tension et élection sans candidats…
« Le chemin est plus important que l’objectif »
Mais les Colibris ne se cantonnent pas aux belles paroles. Outre les rencontres, les ciné-échanges et les “cafés bonnes nouvelles”, l’association propose des formations, comme à la gouvernance dite organique, mais aussi des campagnes d’éducation, d’agriculture vivrière de proximité… Et par le biais de jeux coopératifs, elle présente des méthodes de gestion de projets. L’objectif étant finalement plus de construire ensemble que de construire tout court. « Il y a une volonté d’avoir conscience que le chemin est plus important que l’objectif », résume Soamalala Randriana.
Les Colibris, simples laboratoires d’expérience ? « L’écologie intérieure est le point central. » D’où émergent des projets. Comme Oasis, ces éco-lieux d’hébergement à visée pédagogique, à la fois lieux de vie et de ressources. Une centaine a vu le jour en France. Deux sont en route en Isère, à La Combe de Lancey et à Saint-Christophe-sur-Guiers.
Patricia Cerinsek
Toute personne se reconnaissant dans ces valeurs et souhaitant participer aux activités du groupe local grenoblois peut contacter Colibris 38.
LA CONFÉRENCE RETRANSMISE DANS QUATRE SALLES DE L’AGGLO
Retransmission en direct sur le site de l’Université Grenoble Alpes et dans quatre lieux de l’agglomération :
• A l’espace de vie étudiante (Eve), 701 avenue centrale, domaine universitaire de Saint-Martin-d’Hères où, suite à la retransmission, chacun est invité à un apéro « paysan » avec l’Equytable, dans le cadre du Printemps des initiatives 2016.
• A la MJC Pont du Sonnant, maison de quartier Texier, 163 avenue Ambroise Croizat, Saint-Martin-d’Hères. Diffusion ouverte à tous, proposition de venir dès 18 h 30 pour un repas partagé.
• Au Plateau, 74 rue Anatole-France à Grenoble (accueil à partir de 18 heures)
• A la Maison de l’international, rue Hector-Berlioz à Grenoble (accueil à partir de 18 heures).