REPORTAGE VIDÉO – Les Rencontres Brel battent actuellement leur plein dans le petit village de Saint-Pierre-de-Chartreuse. Une édition particulièrement réussie, avec des concerts d’une grande qualité mais aussi un souci particulier accordé au respect de l’environnement et à l’accueil des personnes en situation de handicap.
Benabar, Cats on trees, Brigitte… Il y en a encore pour tous les goûts jusqu’au 26 juillet, date de clôture des Rencontres Brel.
Nées en 1976, celles-ci sont organisées par l’association l’Éphémère, qui développe des projets culturels dans une logique de développement durable sur la petite commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse. Un village situé au cœur du Parc naturel régional, à 26 km de Grenoble et 45 km de Chambéry.
Hommage à Jacques Brel à l’origine, les Rencontres Brel sont, au fil du temps, devenues un rendez-vous incontournable des musiques actuelles en Rhône-Alpes.
Retour en images sur la soirée de mercredi avec, en première partie, le groupe nantais Cabadzi, ses sons électro percutants, mais aussi ses instruments à cordes (guitare, violon, violoncelle et ukulélé) et son chanteur à l’énergie phénoménale. L’ensemble faisant ressortir avec talent des textes bien pensés sur les travers de la société et les états d’âme qui nous traversent.
Réalisation : Véronique Magnin.
Concernant la seconde partie de soirée, consacrée à Fauve, il n’a malheureusement pas été possible de prendre des photos ou captations vidéos, le groupe n’ayant pas donné son accord à la presse… Ce qui n’a d’ailleurs pas empêché ses fans de filmer et prendre des clichés durant tout le concert des plus réussis au demeurant.
Un festival écolo
Consommation d’énergie et d’eau, déchets rejetés, transport des festivaliers, matières premières et emballages utilisés dans le cadre des Rencontres Brel… L’enjeu environnemental sur un événement de ce type est de taille, qui plus est au cœur du Parc naturel régional de Chartreuse.
D’où les actions mises en place au fil des éditions : stand écocitoyen, décoration sur la base d’objets de récupération, tri des déchets, vaisselle consignée, covoiturage, travail sur la réduction de l’impact des transports… et les fameuses toilettes sèches que son fabricant, par ailleurs bénévole sur le festival, nous fait découvrir.
Réalisation : Véronique Magnin.
A noter également : les cendriers de poche, issus de recyclage de contenant et prêtés aux fumeurs pour limiter la diffusion des mégots, source de pollution de la nappe phréatique.
Résultat : en 2014, 122.000 litres d’eau avaient été économisés grâce à ces installations et 47 % des 2,9 tonnes de déchets générés recyclés. Ambitieuse, l’organisation espère encore faire mieux cette année.
Pour impliquer au maximum le public, des animations autour des déchets seront notamment organisées dimanche 26 juillet pour petits et grands : spectacles déambulatoires, expositions et dispositifs de sensibilisation au développement durable…
Sont notamment prévus à 11 h 45 la “Visite de l’île aux fleurs”, spectacle-atelier sur le tri des déchets d’Amuse compagnie et, à 16 heures “Tout pratic”, spectacle interactif et humoristique sur le volume de déchets que chacun produit, avec la Compagnie Artiflette.
Des rencontres accessibles à tous
Depuis 2013, l’équipe de l’écofestival travaille également à l’amélioration de l’accessibilité des Rencontres Brel. Parmi les actions mises en place en ce sens : tarif réduit, parking réservé avec accueil personnalisé, accompagnement ou prise en charge par les associations Quest’handi et Access’Festival, spécialisées dans l’accès à la culture des personnes en situation de handicap, entrée possible sous le chapiteau avant le début du concert, transport à la demande avec un minibus adapté pour effectuer des navettes depuis Grenoble et Saint-Laurent-du-Pont…
Pour les personnes atteintes de handicap moteur, outre les toilettes sèches accessibles, des comptoirs ont par ailleurs été mis en place à hauteur des personnes en fauteuil sur les points de ventes (barbecue, bar…), ainsi qu’une estrade de 18 m2 en face de la scène sous chapiteau. Sans compter des places réservées lors des soirées assises.
Une attention particulière a aussi été portée aux personnes souffrant de handicap auditif : boucle magnétique sous le chapiteau pour les personnes appareillées d’une prothèse auditive, deux colonnes vibrantes, bénévoles signant la langue des signes française (LSF) et traduction chorégraphique de chansons en LSF pour une soirée avec la chorale chambérienne Les mains pleines de voix de l’Association départementale pour l’insertion des sourds (Adis).
Virginie Méditz, en charge de la commission accessibilité pour les Rencontres Brel nous en dit plus sur ce dispositif d’accueil des personnes en situation de handicap :
Réalisation : Véronique Magnin.
Pour cette édition 2015, la signalétique du site a par ailleurs été améliorée et un guide du festivalier rédigé en langage facile, en partenariat avec des établissements et service d’aide par le travail (Esat) et l’hôpital de Saint-Laurent-du-Pont. De quoi favoriser sa compréhension par des personnes ayant des difficultés de compréhension.
Parmi les animations prévues autour des différents types de déficiences : des matchs de handi hockey, la pratique d’instruments de musique pour les déficients moteurs, une course d’orientation afin de sensibiliser les festivaliers au braille, un reportage sonore pour favoriser la découverte du site aux personnes en situation de handicap visuel, ou bien encore des scénettes contées en LSF.
Et pour que tout ce travail puisse profiter à d’autres, l’organisation compte engager un travail à l’échelle nationale avec les organisateurs d’évènement culturels et sportifs. Objectif : aboutir à la rédaction d’une charte nationale des bonnes pratiques des événements accessibles.
MB
Retrouvez toute la programmation du festival sur le site des Rencontres Brel.