DÉCRYPTAGE – Le budget 2015 de la Ville de Grenoble sera voté ce lundi 23 février au conseil municipal. Un vrai challenge pour l’équipe de la majorité qui doit faire la preuve, devant une opposition en embuscade, de la pertinence de ses projections financières et de sa compétence en la matière.
« Le budget ce n’est pas un exercice mathématique, une équation à résoudre ou une compilation de chiffres. Il est la concrétisation de véritables choix politiques, faits en équipe dans la collégialité autour du maire. » Le ton est donné. Hakim Sabri, conseiller municipal adjoint aux finances à Grenoble, affiche la couleur du conseil municipal de ce lundi 23 février.
C’est que l’enjeu est de taille. Examiné à la loupe par l’opposition municipale depuis le débat d’orientation budgétaire, le vote du budget primitif 2015 prend l’allure d’un examen de passage pour l’équipe de Éric Piolle. De quoi laisser présager des débats très animés, avec des oppositions plus que jamais déterminées à ne pas s’en laisser conter lors de ce conseil stratégique.
Des investissements « recalibrés »
« Le budget est un acte important dans la vie d’une collectivité. Pour Grenoble, c’est un peu plus de 263,4 millions d’euros en fonctionnement, avec des dépenses d’investissement – budget principal et budget annexes confondus – qui se montent à environ 65,72 millions d’euros. Ce n’est pas rien ! » lance Hakim Sabri. Des investissements « recalibrés » selon l’adjoint. Notamment autour de trois axes : l’entretien du patrimoine, à hauteur de 15 millions d’euros, les projets d’envergure engagés antérieurement pour la même somme et 7 millions d’euros pour les priorités municipales.
« Malgré le contexte de la baisse des dotations de l’État de 5,2 millions d’euros, de gros efforts ont été faits, notamment sur la solidarité, avec le maintien de la subvention au centre communal d’action sociale (CCAS), soit 25,4 millions d’euros. Mais aussi la limitation, dans une enveloppe de 27,09 millions d’euros, de la réduction des subventions aux associations. Tout ça sans augmentation d’impôts et en maîtrisant la dette ».
Et Hakim Sabri de se justifier : s’il y a recours à l’emprunt pour quatre millions d’euros, parallèlement, la Ville se désendette de deux à trois millions sur les budgets annexes. De quoi limiter l’impact de la dette publique, selon lui.
Quid du personnel municipal ? « Nous terminons l’année avec une masse salariale de 137,9 millions d’euros. Notre objectif est de contenir cette masse salariale à son niveau actuel ». Dont acte.
8 % de baisse de subventions aux associations
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