Le Musée de Grenoble accueillera, le samedi 10 janvier, la Folle nuit Mozart. Conçue par Musée en musique dans l’esprit de la Folle journée de Nantes, cette première édition permettra à un large public de découvrir, à travers les œuvres du compositeur autrichien, les artistes actuels de la musique classique.
Après Nîmes et Marseille, la Folle nuit s’installe à Grenoble. Créé dans l’esprit de la Folle journée de Nantes par René Martin, qui en est le directeur artistique, cet événement remporte déjà un franc succès à travers le monde. Il investira, le 10 janvier prochain, l’auditorium du Musée de Grenoble.
Bien qu’exportée dans différents pays et villes de France, l’idée de cette manifestation reste inchangée. A savoir, faire découvrir au grand public la musique classique d’hier et d’aujourd’hui, à travers une série de concerts, et ainsi lever les barrières existantes.
« Nous avons révolutionné et décloisonné ce milieu classique au sens musical du terme » estime René Martin. « Dans un concert, vous ne pouvez pas sortir de la salle, même si le spectacle ne vous plaît pas. L’idée de la Folle journée de Nantes est de pouvoir circuler comme dans un musée, d’un concert à un autre » ajoute-t-il. Et le pari semble réussi puisque le festival fêtera en 2015 ses vingt ans d’existence.
Un hommage à Mozart
A l’approche de cette date anniversaire, Grenoble a décidé de se lancer dans l’aventure. Et pour l’occasion, Musée en Musique, organisateur du festival, a choisi de rendre hommage à Mozart, comme ce fut le cas pour la toute première édition de la Folle journée de Nantes, en 1995.
Six « concerts de grande qualité », selon Guy Tosatto, directeur du musée, seront ainsi proposés ce jour-là dans l’auditorium avec, en tête d’affiche, deux pianistes de haut-vol : Claire Désert et Emmanuel Strosser. De jeunes prodiges viendront compléter ce tableau et feront revivre à leur tour, les œuvres de l’un des plus grands compositeurs de la musique classique.
Place à la jeune génération de musiciens
« Dès la création de la Folle journée de Nantes, nous avons souhaité rassembler tous les artistes et ainsi éviter qu’il n’y ait un festival in et off, comme c’est le cas en Avignon. Nous avons donc créé la Folle journée Camerata, qui est un ensemble musical rassemblant de jeunes musiciens sélectionnés dans les grandes institutions musicales européennes » explique René Martin.
Composé de quatre à douze musiciens, cet ensemble de chambre se produit dans de prestigieux endroits, comme le Festival international de piano de la Roque d’Anthéron, organisé chaque année depuis 1980 aux mois de juillet et août. Pour la première fois, cinq d’entre eux joueront ainsi dans l’auditorium du musée au mois de janvier.
« Dès la création de la Folle journée de Nantes, nous avons souhaité rassembler tous lesDe leur côté, les élèves des classes de chant et d’accompagnement du Conservatoire de Grenoble proposeront au public de redécouvrir, sous la forme de feuilleton, Les Noces de Figaro, l’un des opéras les plus connus de Mozart.
« Il a composé des musiques d’une grande élégance et des airs tous aussi beaux les uns que les autres » estime René Martin. Les jeunes artistes, accompagnés au piano par Laurence Garcin et Nicolas Martin-Vizcaino, se produiront ainsi entre chaque concert, dans le patio du musée.
Pour cette première édition, la capitale des Alpes espère attirer plusieurs milliers de spectateurs, comme ce fut le cas la première année à Marseille.
Maïlys Medjadj
Infos pratiques
La Folle nuit Mozart aura lieu le samedi 10 janvier 2015, de 11 heures à 23 heures, à l’auditorium du Musée de Grenoble.
Réservation conseillée.
Tarifs par concert : 15 euros ; adhérents 12 euros ; tarif réduit et “clé” 8 euros.
Plus d’informations et réservations sur le site de Musée en musique et auprès des partenaires.