ÉVÉNEMENT – Le Festival du film nature et environnement revient du 27 au 29 novembre au cinéma d’art et d’essais, Le Méliès. Organisée par la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature, cette 28e édition abordera les questions environnementales nationales et internationales sans tabou. Francis Meneu, président de la Frapna Isère, lève le voile sur la programmation, à quelques jours du lancement de l’édition 2014.
L’affiche du 28e Festival du film nature et environnement © Frapna Isère
Le Festival du film nature et environnement s’apprête à ouvrir ses portes au cinéma Le Méliès. Organisé depuis 28 ans par la Frapna, ce festival poursuit son travail de sensibilisation à la cause environnementale. Avec, toutefois, une particularité cette année puisqu’il reviendra au travers des films projetés sur des sujets d’actualité.
Changement climatique, exploitation des ressources de la planète, recrudescence de catastrophes naturelles ou encore qualité de l’eau et de l’air seront au cœur des débats.
Provoquer la réflexion sur notre rôle
« L’an dernier, nous avions mis en valeur la beauté des images. Cette année, nous maintenons cette idée et prolongeons en provoquant la réflexion sur notre rôle, notre impact sur la planète » explique Francis Meneu, président de la Frapna Isère. « Il n’y a pas de cause plus forte que l’action humaine au dérèglement climatique » ajoute-t-il.
La soirée d’ouverture du 27 novembre, organisée en partenariat avec Harmonie Mutuelle et la Mutualité française Rhône-Alpes, sera d’ailleurs dédiée à cette problématique de la qualité de l’air, avec la projection d’Homo Toxicus. Dans ce long-métrage, la réalisatrice, Caroline Poliquin, explore les liens entre les substances toxiques et l’augmentation de certains problèmes de santé. Philippe Périn, expert en santé, apportera son analyse et alimentera les débats à l’issue de la projection.
Atteindre un large public
« On ne peut plus se payer le luxe de continuer ce que nous faisons. Nous devons réussir à convaincre les gens de quitter leur télévision » estime Francis Meneu. « Dans tous les grands festivals qualifiés d’écologistes, on a tendance à toucher essentiellement des convertis. La grande difficulté est de faire venir le grand public mais aussi d’attirer les jeunes et les étudiants » ajoute-t-il. La Frapna fait donc appel tout au long du festival à des « intervenants punchy ».
Toucher un public plus large, c’est aussi proposer aux enfants des films adaptés à leur âge et susceptibles de les faire réfléchir aux questions environnementales. Le festival s’attache donc à proposer, dans ce sens, une programmation riche à destination du jeune public. Pour cette nouvelle édition, dix longs et courts-métrages seront ainsi projetés, comme Les As de la jungle : Mission zénitude de David Alaux et Sounds of Nature de Simon Webber.
Les enfants ne sont pas oubliés au Festival du film nature et environnement. Ici l’animation Les As de la jungle.
Le festival partira ensuite en tournée du 1er au 12 décembre, avec des séances pour les écoles élémentaires de l’agglomération. Signe du succès grandissant, deux villes s’ajoutent cette année à la liste des communes partenaires. Il s’agit de Saint-Égrève et de Vizille.
Mener des actions locales
Les solutions sont à portées de main : voici l’autre message de ce festival. « Il y a des actions à mener à côté de chez nous. C’est le seul moyen que l’on a pour sortir la tête de l’eau » affirme Francis Meneu. La Frapna espère d’ailleurs pouvoir compter sur les politiques locaux et la nouvelle équipe municipale à Grenoble pour faire passer le message et aboutir à des actions concrètes.
« Il y a une très forte attente des deux côtés. La nouvelle municipalité d’Eric Piolle a un vrai projet écologique qui correspond dans les grandes lignes à la charte de la Frapna » explique-t-il. Avant de tempérer, « le problème majeur reste tout de même celui de la métropolisation. La municipalité de Grenoble va perdre des compétences au 1er janvier prochain ».
D’où le souci de la Frapna de continuer à travailler avec les communes de l’agglomération pour bâtir une politique cohérente en matière environnementale. Vitrine pour l’association et les causes qu’elle défend, le festival a donc son importance. Un « savant mélange entre émotion, réflexion et incitation à l’action » conclut Francis Meneu.
Maïlys Medjadj
Avant-première
Song of the sea de Tomm Moore programmé en avant-première au Festival du film nature et environnement. DR
Le Chant de la Mer sera projeté en avant-première le samedi 29 novembre, à 16 heures au cinéma Le Méliès. The Song of the Sea est le film art et essai jeune public de ces fêtes de Noël. Tomm Moore, le réalisateur de Brendan et le secret de Kells, transporte avec ce long-métrage d’animation, les spectateurs dans les légendes irlandaises aux travers des aventures d’un frère et d’une sœur, Ben et Maïna.
Infos pratiques
Le 28e Festival du film nature et environnement vous donne rendez-vous du 27 au 29 novembre au cinéma Le Méliès pour trois jours de projections-débats, conférences et tables-rondes.
Tarif projections : 5 euros et 3 euros pour les enfants de moins 13 ans. Les soirées des 27 et 29 novembre sont gratuites. Réservations conseillées auprès du Cinéma Le Méliès.
Informations pratiques et programme complet sur le site de la Frapna Isère.