Environ trente personnes ont pénétré, ce mercredi 29 octobre, dans la forêt des Avenières pour ralentir la construction du nouveau Center Parcs de Roybon, en Isère. Estimant que les recours légaux ne permettaient plus d’empêcher la construction du site, les opposants ont décidé de mettre en œuvre une désobéissance civile non violente.
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Arbres marqués à la bombe, balises délimitant des espaces et grillages protégeant la zone d’éventuels trouble-fêtes…
Dix jours après la vente du terrain à Pierre et Vacances, le groupe d’anti Center Parcs a pu constater que les travaux avaient bien avancé, en pénétrant sur le site du nouveau centre de loisirs, ce mercredi aux alentours de 8 heures.
Les opposants au projet ont alors entrepris d’enlever des piquets, en vue de ralentir les travaux. Une heure plus tard, la gendarmerie est intervenue en effectuant des contrôles d’identité. Les militants ont ensuite quitté les lieux sans heurts, assumant cette désobéissance civile non violente à l’égard des ouvriers et des forces de l’ordre.
Zone sensible
Pour rappel, le groupe Pierre et Vacances a entrepris la construction de ce centre de loisirs avec le feu vert de la préfecture de l’Isère, dans une zone sensible. En l’occurrence, une zone humide protégée et cruciale pour l’équilibre hydrologique de la région. Quatre-vingt douze hectares devraient ainsi être défrichés et 31 hectares imperméabilisés.
De quoi hérisser les défenseurs de l’environnement qui se dressent face à ce projet. Ils soulignent notamment la destruction des habitats à haute valeur écologique pour 17 espèces protégées en danger. Et rappellent que l’avis négatif rendu par la commission d’enquête Loi sur l’eau en juillet dernier n’a pas été pris en compte.
Pour plus d’informations sur la construction du Center Parcs dans la forêt des Avenières, voir notre enquête.